PALERME
Ou les roses noires :
Quand tu lèves ta paupière crépusculaire
Découvrant le regard sur ton visage divin,
Quand le sang dans ton cœur bat,
Tu suis l’ombre de nos pas,
Tu interpelles nos destins,
Tu suis nos traces, éperdue,
Sur les dalles de lave des pas perdus.
Ville mystique, Ville de silence,
Ville fière, Ville d’opulence.
Ville excitante, intransigeante,
Qui pèse le feu et la glace
Qui attise ou refroidit
Tous les cœurs qui y passent.
De tes palais majestueux
Se penchent des anges
Versant leurs larmes,
Sur tes ruines somptueuses,
En extase devant Palerme.
Fier,
Ce cheval tire son carrosse,
Fiers,
Les capucins exhibent leurs os.
Le sirocco,
Ce souffle chaud,
Vient mourir dans tes cavernes.
Une vierge muette
Veille sur ta vie,
Auréolée d’un néon bleu,
Et, généreuse, ton sang bénit.
Mais toi, marionnette exsangue,
Mouvant des muscles étrangés,
Quand tes cendres de ton ombre
Ne seront plus que tes décombres,
C’est elle qui guette
L’âme ébranlée
Qui ne peut s’affermir,
Dont la clameur
Monte au ciel
Où son cri se révèle !
Quand Palerme de blanc voilée,
De processions et fêtes données,
Un parfum de cierges exhale,
Les roses noires se sont fanées.
Mais quand Palerme en habit noir,
Quand, enfin, vient le soir,
Cerbère se réveille, Via Maqueda ;
Là, où le couteau seul est triomphant,
La nuit, seule, est conquérante.
Elle verse ce sang généreux
Rouge de couleur d’un rare bonheur
Quand l’aube, enfin, plein de sagesse
Le jour implore dans sa détresse,
Le soleil se lève en grand maître
Resplendissant de sa messe
Jürgen Ehre 2009
Ou les roses noires :
Quand tu lèves ta paupière crépusculaire
Découvrant le regard sur ton visage divin,
Quand le sang dans ton cœur bat,
Tu suis l’ombre de nos pas,
Tu interpelles nos destins,
Tu suis nos traces, éperdue,
Sur les dalles de lave des pas perdus.
Ville mystique, Ville de silence,
Ville fière, Ville d’opulence.
Ville excitante, intransigeante,
Qui pèse le feu et la glace
Qui attise ou refroidit
Tous les cœurs qui y passent.
De tes palais majestueux
Se penchent des anges
Versant leurs larmes,
Sur tes ruines somptueuses,
En extase devant Palerme.
Fier,
Ce cheval tire son carrosse,
Fiers,
Les capucins exhibent leurs os.
Le sirocco,
Ce souffle chaud,
Vient mourir dans tes cavernes.
Une vierge muette
Veille sur ta vie,
Auréolée d’un néon bleu,
Et, généreuse, ton sang bénit.
Mais toi, marionnette exsangue,
Mouvant des muscles étrangés,
Quand tes cendres de ton ombre
Ne seront plus que tes décombres,
C’est elle qui guette
L’âme ébranlée
Qui ne peut s’affermir,
Dont la clameur
Monte au ciel
Où son cri se révèle !
Quand Palerme de blanc voilée,
De processions et fêtes données,
Un parfum de cierges exhale,
Les roses noires se sont fanées.
Mais quand Palerme en habit noir,
Quand, enfin, vient le soir,
Cerbère se réveille, Via Maqueda ;
Là, où le couteau seul est triomphant,
La nuit, seule, est conquérante.
Elle verse ce sang généreux
Rouge de couleur d’un rare bonheur
Quand l’aube, enfin, plein de sagesse
Le jour implore dans sa détresse,
Le soleil se lève en grand maître
Resplendissant de sa messe
Jürgen Ehre 2009