"Pour Danielle"
Au milieu des
blés,
Elle fut cette
fée,
Dans la nature
Surgie des temps
Obscurcis…
Avec son cortège
De fantômes
Et de spectres
Mal partis…
Un rayon d’or,
Sorti de l’eau,
Prit possession
Avec des mots ;
Les champs,
alors,
Fleurissaient,
L’air devint pur
Et nourrissait
Des éléments
d’un
Monde
nouveau ;
Un chant
lointain,
Un battement
d’oiseau
Se firent entendre,
Fécondant… la
toile
Où ils vinrent
s’étendre.
Charme au parfum
Ensoleillé,
Telle une
écharpe
De fumée s’élevant
Des herbes brûlées
Au jardin de
Saint Julien…
Auprès du canal
Poussant son eau
Vers l’horizon,
Comme une main
Tend vers
l’infini…
Afin de saisir
Ce moment
De bonheur
promis…
La vie a emporté
La destinée
cruelle;
Aucun cheval ne
retint
Le bateau s’en
allant
Vers l’avenir…
Les arbres ont
poussé.
Les saisons sont
passées,
Du printemps à
l’été
Et de l’automne
à l’hiver,
Le paysage a
respiré,
Puis s’est
courbé
Sous le poids du
ciel.
Sa majesté s’est
inclinée
Et le temps
s’est apaisé…
Une douce brise
Monte des champs…
Pour se perdre
entre les arbres,
Fixer la paix
pour l’éternité.
Des toiles sont
nées
Des blés dorés…
Au milieu d’un
bourdonnement
D’abeilles et de
miel,
Des champs
féconds
Et de la terre
vallonnée,
Où la douceur de
vivre
Fut déjà
légendaire…
J.E. 02/10/2014
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