Palermo, il giorno che la vidi per la prima volta... Volet Nr. 2
PALERMO - Via Maqueda.... Volet
Nr. 2
(Français/Deutsch)
1
L’arrivée la nuit à la stazione… 23h tapantes.
Et devant nous… se dessine la
Via Maqueda, la somptueuse artère noire et sublime, la plus belle avenue
baroque… de Palermo !
2
Le premier ange noir, confortablement posé… veille
déjà sur les visiteurs…
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Eine der schönsten Avenuen der
Altstadt von Palermo ist zweifellos die Via
Maqueda, genannt nach dem Duc de
Maqueda. Paläste und Kirchen säumen in herrlichem Barock diese Arterie,
welche sich am Quattro Canti
mit der Corso Vittorio Emanuele schneidet und die Stadt in vier
Bezirke aufteilt. Nach langer Zeit, teilweise schon restauriert, üben diese
alten prächtigen Fassaden eine unwiderstehliche
Faszination aus, sie sind ein Teil der Geschichte von Palermo und
Sizilien überhaupt!
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Das blendende Sonne von Palermo schafft zwischen Licht und Schatten reiche Kontraste;
die wuchtigen Balkone, mit ihren oft geschwungenen Schmiedeeisengittern, um die
damaligen weiten Röcke der Damen zu empfangen, die vielen Ornamente und Skulpturen,
welche das Eingangstor und die Fenster schmücken und bereichern, geben einen
Eindruck von dem architektonischem
Können, der Feinheit und der Ästhetik
des Stiles. Bekannte Architekten wie.. wurden von den aristokratischen Familien beauftragt, hier ihr Talent zu
beweisen… man kann sich nur glücklich
schätzen, diese prachtvollen Bauten und
Werke heute noch bewundern zu können
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Viele verlassene Paläste,
mit der Zeit verfallen, sind bereits wieder restauriert worden! Der außergewöhnliche
Reichtum dieser Stadt, welche einmal eine der glorreichsten der Welt war, kann
man nur ahnen… und nur langsam, mit Geduld, liest man ihre Geschichte aus den
noch bleibenden Wunden von Palermo, teilweise auch von Bomben des zweiten
Weltkrieges 1944 beschädigt… Diese Narben sind noch nicht geheilt… es
braucht Zeit!
Vous arpenterez la Via Maqueda, qui porte le nom d’un prince, Bernardino de Cardines, duc de
Maqueda (1593-1597), vice-roi de Sicile 1598-1601… jusqu’à la Piazza Bellini.… Cette nouvelle
artère se croisant avec le Corso
Vittorio Emanuele, au Quatro Canti, coupe les cinq quartiers
de Palerme en quatre ; La Loggia, Le Cap, La Kalsa et Palais …
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La Via Maqueda, sombre,
noyée dans une nuit sans fin,
emprunte de parfums des processions ébranlées, de traces de tragédies et de
joyeuses fêtes qui vous indiquent le chemin à suivre... depuis cette rue, cette
artère palpitante de Palerme, on porte la Santa Rosalia,
saintement chargée sur les épaules des dévots à travers la ville, vieille tradition
maintenue avec émotion et... félicité.
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Là… où des hommes
apparaissant subitement,
mystérieusement, encapuchonnés de cagoules noires sur les visages,
signant de leurs pas les pavés comme d’une menace imminente, rejoignent le
cortège.
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Sainte Rosalie, la patronne de Palermo, sort de
l’église dans toute sa splendeur… accueillie par la foule déferant en transe
Partout aux murs au coin d’une
rue, se blottissent des petits autels, rongés par le temps… une
main fidèle y accroche une fleur fraîche… en se signant.
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Premier aperçu d’un frisson
ressenti du mystère présent entre la vie et la mort, et que le
sirocco, ce vent brûlant venu des enfers, purifie de ses flammes. corr!
12
Palermo… fait naître des images ambiguës,
fantasmatiques… ce modèle de la cour du luxe et de la largesse
conjurant une malédiction hésitante… elle
cumule les fascinations que suscite l’islam, l’or et le parfum, le
frôlement des robes des femmes y
sont mêlés aux odeurs du souffre enflammé qui attendent un tremblement de
terre… l’ovale parfait des visages
féminins… leur maquillage savant, proche d’un mystère théâtrale…
leur parfum enivrant… et toujours ce regard enflammé, prêt à attiser
la vie… à la vie, à la mort…
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Des balcons… et des
portails, se penchent des anges noirs, les dévotes, prises dans leur prière, les mains
jointes, ou jetant des fleurs pour accueillir la procession, saluer leur Sainte
et lui envoyer des baisers de la main, finissant le geste d’une croix tracée
sur la poitrine. Un regard sombre dans la rue, et, instinctivement, une belle sicilienne
ouvre légèrement son décolleté avec ses mains de prestidigitatrice.
Via Maqueda, celle qui m’a souhaité la bienvenue la première
fois, que je posais mon pied à Palerme où j’osais le poser sur ses dalles de
laves, encore chaudes du soleil de l’après-midi, un soir tard, la nuit
avancée...
Une nuit d’encre noire… devant l’église,
Cavalieri del Santa Sepolcro dans un
petit jardin secret , entouré d’un
halo de néon bleu apparaît une vierge, elle veille sur les passant toute la
nuit…
Sur la via Maqueda, où ses balcons aux fers forgés, noirs,
somptueusement arrondis, mais graciles… pour contenir les amples jupes des
siciliennes d‘antan… où poussent maintenant même des oliviers… se penchent
dangereusement sur vous, avec tout le poids des siècles, chargés d’histoires
innombrables, de joie et de malheur, de larmes même… ils ont vu défiler les fastes
processions, le tueur sauvage au couteau de la mafia,
jusque la résurgence de la félicité des âmes du peuple, dévots unis et insoumis.
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Vous découvrez les palais
abandonnés de la noblesse… l’après- temps des Beati Paoli... de
l’aristocratie déchue, appauvrie, il y a longtemps.
Les façades somptueuses vous regardent à la dérobée de leur œil de noblesse…
L’ombre épaisse plane sous la voûte de l’entrée… là où se tient la clé et les noms du mystère… les noms gravés sur
des plaques de cuivres éteintes et aveugles… retenant leur souffle… pas âme qui
vive, sauf un palmier déploie généreusement ses feuilles vers la clarté au -dessus de lui dans la cour déserte… vigoureux, il a
survécu !
Des Palais, parfois plus proches d’une ruine, délabrés, mais restés
nobles, exhibant encore avec fierté un large escalier, qui se roule en un
élégant mouvement serpentin, envahi par la végétation, qui en donnait l’accès, et dont les larges marches avaient accueilli autrefois des pas royaux ou des célébrités !
Ruines, certes, mais toujours des ruines somptueuses
à vous couper le souffle. Chaque maison ou palais a son histoire à raconter, la
puisant dans les siècles passés… à voir les livres des Beati Paoli en
trois tomes, vous les lierez d’une traite, tombant d’insomnie, tellement c’est
fascinant.
Les lustres, comme des revenants, éclairent encore les esprits
qui hantent ces lieux somptueux les reflétant dans leurs miroirs ternis mangés par des fleurs en
filigrane… oxydés
Sainte Rosalie, le jour devant l’église Cavalieri del Santa Sepolcro, entourée de roses… de chèvrefeuille blanc et
odorant à étourdir le passant…
à Palermo l’homme est hanté par les images omniprésentes et
puissantes qui forgent des souvenirs sur lesquels on se retourne plusieurs fois
pour y croire, transporté dans ce lieu enchanteur… on en revient à jamais
changé…
Du hauts des palais, des cariatides veillent… face au ciel que le soleil
a transformé en chape de plomb…
immobiles ils observent la vie à leurs pieds… où, dans l’ombre, sourde le cri
des âmes errantes… à la recherche du bonheur dans un rayon de soleil…
Le soir est tombé… un coup de balai devant le Tabacchi… et le petit
chien sort son maître en laisse… la vie comme partout semble-t-il
Trois pigeons blancs guettent
le coucher du soleil… un dieu, d’un certain âge, auquel les
ronces poussés lui forment une couronne… l’œil désabusé et fatigué, la lèvres
inférieure tombante, à force de prodiguer sa mansuétude… contemple ses
créatures… d’un œil livide et désabusé…
à genoux, mécréants et ingrats, pécheurs
invétérés…à genoux, cela vous ira
encore le mieux, pour vous faire pardonner vos péchés, vous les hommes ingrats
se roulant dans la luxure de votre linceul ! à genoux ! Vous
dis-je !
Œil von Lynx Palermo 1juin 2013
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