Palermo, il giorno che la vidi per la prima volta... Volet Nr. 4
Le catacombe dei cappuccini... Die Kapuzinergruft (1)
(Français/Deurtsch/Italien)
13
Ces
corps tendus
Qui ont vécu,
Qui ont
aimé
Et qui
ont bu,
Ensemencé
Comme
ils ont pu,
Et leurs
dieux
Ont vénérés.
Qu’ont-ils
donc
À faire la
grimace,
Est-ce
leurs souliers,
Qui se
délacent?
Ou les
mains,
Qu’un
fil de fer,
Déambulant,
Retient
à peine ?
14
On
les a cloués,
Abandonnés,
Comme
des poupées
Chiffonnées.
Leurs
costumes
Ne sont
plus très nets,
Déjà, la
poussière
Qui les
guette.
15
Mais,
fiers
Ils sont
encore,
Exhibent
leurs os,
Comme de l’or
Leur
seul prestige,
Et
pourtant,
Ils sont
bien morts.
16
On
les a décorés,
Embaumés,
Séchés
et cuits.
Sont de
salpêtre
Bien
nourris.
Leurs
humeurs
Bien enfouies
Dans la
terre.
Et
oubliées.
Ils
ont pris place
Selon
leur rang.
Ils
rient de la vie
Et du
sang,
Versé
parfois.
Plaisirs
d’un monde,
Jadis
fêtés, et
Maintenant,
Momifiés.
17
Depuis
longtemps,
Ils se
dérobent.
Pendent
leurs manteaux
Au
vestibule,
Et
attendent, patiemment,
La
visite d’un parent,
Qui leur
apporte
De quoi
calmer,
Leur
insatiable appétit.
Et qui,
Des
histoires leur raconte,
Qui
furent jadis,
De leur
monde.
Ils ont droit aux
nouvelles ;
Des gens
aimés,
Des gens
haïs,
Des gens
qui meurent
Et qui
sont nés.
Tous
ceux qu’ils ont quittés
Pour se
réfugier
Ici.
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Sagement
alignés,
Dans un
rictus dominé,
Ils
s’étonnent, ébahis,
De vous
voir échoir, ici,
En
visiteur incongru,
Leur
rendre hommage,
Qui à
leur âge leur est dû..
La
galerie est vaste et ample
Du
simple hôte au dottore.
Tous
sont là, ils s’exhibent,
Se
parlent, chuchotent,
Égrènent
des mots,
Se font
signe,
Battent
de l’aile,
Ébauchent
un trot.
En
révérence,
Tirent
leur chapeau.
19
Leurs
visages émaciés,
Et les
cheveux parsemés.
Les yeux
fermés
Par des
paupières,
Que le
soleil
A su
plomber.
De
leurs bras,
Ils
gesticulent;
De leurs
jambes,
Plutôt,
reculent.
20
Seul,
le regard,
Déjà
spectral,
Perce
sous la paupière,
D’un
éclat un peu éteint
Et d’un
ton crépusculaire.
Et
leurs pensées,
Croisant
les vôtres,
Sont si
proches,
Mais,
déjà, si loin.
21
Quand
ils ricanent
À nous
faire peur,
Se
moquent de nous,
Une
paille tremblante
Jaillit
de leur cou.
Leurs
mains s’agitent,
Elles
gesticulent,
Veulent
nous apprendre,
Que la
vie est en liesse,
Alors,
en passant, ils
Nous
pincent les fesses.
22
Ils
se raillent
De leur
destin,
Indifférents
de leur sort,
Et,
rarement,
Ils
reconnaissent,
Qu’il n’y
a pas
D’éternelle
jeunesse.
23
Sauf
la plus jeune parmi eux,
Elle
dort encore, les yeux fermés.
Une
princesse d’un tendre âge,
Lorsqu’elle
a quitté son royaume,
Elle a
rejoint, comme une fée,
L’univers
de Morphée.
Elle
est seule.
Poupée
mystérieuse,
Restée
jeune et rieuse.
Une
jeune fille,
Dont la
couleur
N’a pas
changé
Qui a
gardé sa jeunesse;
Sa
fraîcheur originelle
Que les
années n’ont pas lestée.
Cette
lueur dans les prunelles,
Avec
laquelle elle vous dévisage.
Et son cœur
qui bat la rage
De ne
point vouloir mourir.
Pour
cette raison elle vous fait peur,
Car
c’est une âme qui n’est pas sage.
24
Ses
traits sont lisses,
Sa peau
est douce,
Ses
mains gracieuses,
Son
corps si jeune.
Le
visage d’un ange
Endormi
dans ses dentelles.
Elle est restée…
immortelle!
25
À l'origine, les catacombes avaient été creusées à la seule intention des moines. Au cours des siècles suivants, bénéficier d'une inhumation dans les catacombes capucines devint cependant une marque de prestige social pour l’aristocratie sicilienne.
I CAPPUCCINI
I
cadaveri che si trovano nelle varie cripte della nostra città, hanno subito un
processo che si basa essenzialmente sulla mummificazione naturale, solamente
nell’ultimo periodo si parlerà di imbalsamazione ad uso di sostanze chimiche.
In periodi di gravi epidemie, per la conservazione, si usava immergere i
cadaveri in un bagno di arsenico o di
latte di calce ed è questo il metodo utilizzato per il cadavere di Antonio
Prestigiacomo riconoscibile dal colorito rossastro. Fu pure adottato il metodo
a base di farmaci inventato dal dottor Salafia del quale si sconosce
il procedimento usato; tale trattamento fu adoperato per il cadavere della
piccola Rosalia Lombardo
morta il 6 dicembre 1920.
Oeil von Lynx Palermo 23/09/2014
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