jeudi 28 mars 2013



Cimetière Saint VINCENT-Montmartre
Le cimetière Saint-Vincent
Appelé aussi cimetière de Montmartre... Der friedliche Hof...

Rue Lucien-Gaulard -75018 Paris
(AVIS : Français/Deutsch)

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Tu vero nudum pectus lacerata sequeris
Nec fueris nomen lassa vacare meum,
Osculaque in gelidis pones suprema labellis,
Cum dabitur baron munere plenus onyx.
Deinde, ubi suppositus cinerem me fecerit erdor,
accipiat manes parvula testa meos,
et sit in exiguo laurus super addita busto,
quae tegat extincti funeris umbra locum,
Et duo sint versus;
« Qui nunc iacet horrida pulvis,
unius hic quondam servus amoris erat » !



Sous un ciel bleu gris d’automne mélancolique, des limbes d’un enfer mitigé flottent encore… la terre adresse ses gémissements… de l’au-delà… au très haut… pendant qu’Orphée cherche Eurydice…toujours… des sculptures élancées interpellent le visiteur… le mettent en garde… ou le rassurent… mais finissent par l’accueillir !

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Les plis de la robe tourbillonnant comme une âme sans repos... une dernière valse majestueuse est accordée à ce couple étonnant, seul parmi les morts… déjà pétrifiés, ils tournent encore, éternellement, pour s’immortaliser, se confondre en esprits…


Dieser kleine Friedhof, am Hang von Montmartre, schräg gegenüber dem bekannten Weinhang, gesegnet von der schönen „Sacré- Coeur“… wo der „Lapin Agile“ seine Scherze trieb, wo die Künstler sich inspirierten… und hier zur Ruhe kamen, sollte jeder, der Paris besucht, betreten.


Er ist nicht einer der schönsten Friedhöfe, aber er hat historische Bedeutung, er gehört zum Bild von Montmartre und seinem Sagenumwanderten Charme…Viele bekannte Leute sind hier eingebettet, Künstler sowie Schriftsteller, aus der Welt der Architektur der Musik, des Filmes und Menschen von Montmartre.


Le passe-muraille de Marcel Aymé…



Unser bekannter Freund Marcel Aymé, Gen Paul, der große scheue Maurice Utrillo, Eugène Boudin, Arthur Honnegger, selbst der bekannte Poulbot, den jeder kennt… auf diesem Friedhof fühlt man sich beschützt, so darf man wohl sagen…. leicht am Abhang gelegen… auf der Neige… wie die Schale einer Waage, wenn das Leben schwer wiegt…



Dieser Friedhof hat besonderen Merkmale aufzuweisen, es sei denn, seine Lage, seine Zugehörigkeit zu diesem schönen Bezirk, begrenzt von noch alten originellen Häusern, und beschützt durch die prächtige Sacré- Coeur…

Ein Rehpaar.. scheu hinter den Bäumen…sehr selten! Es zeigt ihnen den Weg…



La tombe de Maurice Utrillo… sein Grab !
Une visite au cimetière Saint Vincent est presque une visite historique, car, après avoir pris renseignement, il n’y a plus de places ici pour des vivants qui pourraient franchir le pont… pour s’incliner vers la terre…chercher un dernier repos pour sauver leur âme… en désarrois.


Terre au combien fructueuseoù pousse même des vignes… sur cette colline, coiffée de l’église de Sacrée Cœur…la majestueuse ! Quel nom, qui ne voudrait pas être enterré ici ? Quel repos promis ! Quelle pente douce sur laquelle les corps reposent, la tête toujours haute… gardant son allure de vivant.


Quel rêve… quelle ambition de lutter contre l’attraction de la terre qui vous tire vers la bas, et vous fait freiner des quatre fers énergiquement… les mains accrochées au racines des sempiternelles fleurs que vos proches vous plantent sur la tombe… versant des larmes de désolation… OH, deuil ! Parfois l’on se trouve mieux ici… lorsqu’on à traversé la ville comme un cimetière ; la tombe est belle, imperturbable dans sa pierre, sans fleurs, car à quoi riment toutes ces fleurs ? Je ne l’ai jamais bien compris…


À propos, vos proches, qui sont-ils ? Il reste si peu… mais si vous avez de la chance, votre femme bien aimée et vos enfants, bien sûr, veillent sur vous…un chien inconsolable et fidèle… Peut-être qu’une inoubliable maîtresse osera s’approcher, incognito, pour vous rendre les dernières honneurs, qui sait, ou plusieurs, cela fera du monde !

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Vous ne serez pas trop seul là, gisant sagement, maintenant, après avoir accompli vos folies sur terre...et vécue toute la sagesse dont vous étiez capable… Vous aurez droit au repos, promis…



Déjà un ange se penche légèrement sur votre corps moins glorieux, un peu refroidi, hélas, transi d’espoir… dans l’attente d’une nouvelle vie, qui sait… et vos pensées se sont tues… emmêlées dans des méandres sans fin… elles ont cessé de s’agiter… enfin… la paix est avec elles aussi ! Quelle perspective qui vous attend là, là haut, si c’était possible… peut être faudra-t-il délier bourse de son vivant… pour… que l’argent rende la chose possible ?....


Ils veillent sur vous d’un battement d’ailes, d’un cri strident, tous en concert… ils vont et viennent compter les heures, silhouettes sombres
sur leurs branches demeurent… oiseaux de bonheur… restez avec moi !


Savez vous qu’ici repose mon ami Marcel Aymé, son ami Gen Paul, le peintre, l’éternel Marcel Utrillo aussi, Eugène Boudin, Arthur Honnegger, et d’autres célébrités ?


Repose mon cœur
En toute quiétude,
Après une vie
Pleine d’études,
De l’âme humaine
Et sa bête;
Féroce, à part,
Mais, aussi, tendre,
Plein d’amour
Pour son prochain…


Nun liegt es hier,
Sein Gebein.
Gebetet hat er leider nie.
Der Tod hat ihn
gezwungen
In die Knie.
Sein Leben lang
Hat er geliebt,
Das Leben so
Nach seinem Trieb…


Es wachsen ihm
Schon Engelflügel,
Hier auf diesem schönen Hügel.
Bei Montmartre wollt’er sein,
Wo er sich nie fühlte allein.


Fröhlich stieg er in das Grab,
Auf dem nun wächst
Ein guter Wein,
So bekannt wie Sacrée-Coeur,
Pour sa dernière belle demeure.


Parfois, une belle veuve noire,
In Spitzen gehüllt, vient le voir!
Von weitem hört er ihre Schritte
Qui s’approchent de son oreille.
Da klopft das Herz plötzlich doch,
und auch die Rose er noch roch…
die in der Hand sie zierlich hält.


Doucement, elle la dépose,
S’inclinant avec sa rose,
Au-dessus de sa tombe,
Où, en paix, il repose…
Son amour, jadis si grand,
Perdure beim Anblick
ihrer Schönheit…voller Dank.


Ihr schwarzes Spitzenröckchen
raschelt, die hübschen Beine
Sind so zart, tout chez elle ne fut
Que Art, comment pourrait-il oublier
La douce vie qu’il a menée ?


La rose posée, une larme tombe,
Arroser sa pauvre tombe…
Afin que pousse cette fleur si belle
Qui lui fera oublier le coup de pelle…
Qui l’a mis, ici, sous terre,
Celle qui, pour tous, est notre mère…


Même Cupidon n’y peut rien,
Quand d’un cœur magnanime,
Une belle femme devient
L’aimable assassin…
C’est rarement une tranche de foi,
Quand un homme franchit ce pas.
Peut-être l’eût-on retrouvé
Ailleurs, dans un monde plus décolleté ?
La veuve si noire et bien jolie,
Fut vite ornée de galanteries.
De sang froid exemplaire,
Elle remplissait son premier verre,
Alla se coucher dans sa glaise
Pour y pleurer à son aise…
Cet homme qui y repose maintenant,
Aima les femmes comme cupidon.
J’aimais son cœur ne fut las,
De baiser leur pied où elles passent.
Sa Belle, le regard chargé
De flammes de haine,
S’avoue pourtant encore
Qu’elle l’aime, aussi,
L’amant, confondu en bière,
Fut pardonné, ventre à terre…


Et si vous ne trouvez pas votre chemin,
Un plan bien vert vous guidera
Pour vous sortir du dilemme,
Un noir corbeau vous surveillera…



In Stein gehauen
Elle perdure,
Gardant sa belle
Et fière allure.
Die Zeit verrann,
Die Schönheit blieb,
Der Tod wohl
Nicht immer siegt…


Am Eingang muss der Hund bleiben
Ein Krug, ein Fahrrad sollen’s beschreiben.
Die Mauer, einem Mahnmal gleich,
Umzingelt dieses Todesreich…
Ohne Hintergedanken… lach

Œil von Lynx- Paris 3 décembre 2012

PRAGUE - Le pont Charles - Volet Nr. 2

PRAGUE - Le pont Charles - Volet Nr. 2
Prag, süchtige Sehnsucht.
Schwarz helles Monstrum.
Verträumtes Gesicht,
So ernst, so heiter,
Unter blindem Licht.
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Le pont Charles majestueux porte ses statues fièrement
Comme autant d’ombres venant du néant…
Il est ce passage des mondes différents
Que l’humble mortel traverse ignorant
Les trésors que la ville daigne lui révéler
Entre la lumière et l’ombre dans un éclat de félicité…
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Le pont Charles enjambe la Vitava entre  Staré Mésto et le quartier de Malà Strana, construit en 1357-1380 il est le symbole de la ville de Prague et fait référence au roi Charles IV qui n’eut cesse d’embellir la ville de Prague

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Die Karlsbrücke in Prag ist nicht nur eine bedeutsame historische Brücke, sondern sicher die schönste die es gibt. Sie überschreitet die Moldau und verbindet die Altstadt mit der Kleinseite, und ist das  Wahrzeichen der Stadt über welche der Krönungsweg der böhmischen Könige führte. Unzählige mächtige Statuen von Heiligen und Patronen säumen über den Brückenpfeiler dieses stolze Bauwerk.
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Pour des raisons liées à l’astrologie, le philosophe et astronome Zdenêk Horsky préconisa la pose de la première pierre pour sa construction du pont à la date du 9 juillet 1357 à 5heures et 31 minutes, cette date semblait propice à l’astrologue de la cour de Charles IV, un roi féru de mysticisme qui espérait que l’ouvrage résistât aux assauts des éléments !
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La plus ancienne  et célèbre statue est celle représentant le saint Jean Népomucène, prêtre sous le règne de Vencesias IV (jaloux des confessions de la reine…) fut jeté par ordre du roi par-dessus le pont en 1393…
Un crime accompagné de son mystère… la statue est  surmontée d’un halo doré, et le lieu du crime marqué d’une croix en or !
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Prague…
Fauve sommeillant
Pour s’embraser.
À la merci d’une étincelle.
Ton souffle me réchauffe.
Ton haleine me nourrit.
La lumière de tes yeux
Me guide dans l’aveugle nuit.
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.
Le souffle de Prague
Vous guette, vous attend,
Attend votre venue…
Sortis du néant,
Vous arrivez de l’enfer
À travers le purgatoire
Vers le paradis…et
De ses arbres sacrés frémissants
Au-dessus des flammes
Qui montent des bûchers
Mourants de plaisirs…
.
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Quant à l’aube,
La ville lève
Le rideau de son théâtre,
Et ses visages se penchent
Sur les tableaux vivants
Qui défilent au pas errants.
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On retient son souffle,
On accueille les acteurs,
Avec des jubilations
Et d’applaudissements.
Les regards exaltés
Se portant au lointain.
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Ville de visages endormis
Où s’élèves les flammes
D’un braisier de plaisir.
Dans un hurlement lugubre
Elles nous ouvrent un passage
Vers l’inconnu de ta mémoire de glas.
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Nourris de ton feu
Nos cœurs affligés,
Et,
Lorsque tu nous auras transformés
En marionnettes immobiles,
Nous assisterons à leur danse
Pour les applaudir
De nos mouvements saccadés…
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Ouvre cette porte
Qui ne mène nulle part.
Où nous n’avons jamais été.
D’où nous ne revenons pas
Si tu me livres ta clé…
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Le  trésor dort en toi,
Et tu ne le vois pas.
Ton or me blesse l’œil,
Ton chant me rend sourd,
Quand je ressens ton éveil
Et je dérange ton sommeil.




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Dans un envol de plumes blanches, de battements d’ailes, sur les berges les mouettes exécutent en riant leur ballet…


Œil von Lynx- Prague (17/02/2013) 28/03/2013 N


La Ville de Prague - Prague la Mystère-Rieuse...Volet Nr.1

La Ville de Prague  - Prague La Mystère-Rieuse…  Volet Nr.1
  
1 
Préambule :
Prag entier est un poème, une beauté, un monstre qui nous échappe pour resurgir à l’instant avec plus de vivacité encore.  Prague vous ouvre les portes du néant vers le néant, là, où la terre touche le ciel avec gratitude, où les éléments se réunissent, où une  flamme crépitante danse sur l’eau vivante. C’est ainsi je l’ai ressenti et c’est ainsi que j’essaie de le relire dans mes souvenirs pour vous montrer cette  ville en  images accompagnées de petits poèmes…
Visiter cette ville, demande de s’y donner corps et âme. Prague fait partie d’une culture où nos racines se sont emmêlées et ressourcées profondément, d’où l’on revient toujours songeur mais heureux. Devant tant de splendeur, tant d’impressions sur le centimètre carré, nous devons faire attention à nos pas de ne pas manquer un seul éclat, de ne pas passer, sans lever les yeux pour apercevoir toutes ces merveilles qui se présentent  dans leur plus belles robes à nous, humble visiteur venu, encore ignorant !
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Soyez courtois, saluez cette Belle Dame au passage, cette Ville qui vous offre tant, qui vous offre son cœur intact, sa musique, son Opéra, ses Théâtres, ses orchestres, son histoire, son peuple à la langue étrange, ses écrivains, ses musiciens et ses marionnettes splendides, où vous pouvez assister à la « Flûte enchantée » de Mozart, un Opéra de Marionnettes ! OUI ! Un de plus beau spectacle que j’ai jamais vu, une pure merveille, inoubliable !
Ville de Marionnettes, traversée par la Vltava,  ce fleuve, miroir de souvenirs au dessus duquel les mouettes en ballet se donnent en spectacle,  elle-même enjambée par un des plus beaux et impressionnants  ponts, le PONT CHARLES , séparant la veille ville : STARE MESTO  et la nouvelle ville : NOVE MESTO  de MALA STRANA et de HARADCANY*.
3 
Les Marionnettes suspendues,
S’agitent, parlent et remuent, tout en couleur,
Gardent leur mystère, nous interrogent de leurs yeux.
Quel est le secret du sang qui nous attire dans leur ban ?
Le ciel en haut, l’enfer en bas,
La seule chose, que l’on connaît déjà… !
4 
À Prague, la ville dont j’ai rêvé,
Où l’on danse sur le Pont Charles,
Sans se soucier du monde
Sous l’œil hagard des statues.
Un ballet de mouettes dans le ciel
Les accompagne, au rire joyeux !
  
Parlez de cette Ville, demanderai d’écrire un livre, tant elle est riche et glorieuse, une des plus belles d’Europe !. Prague étale ses trésors partout, à regarder seulement, bien sûr, mais avec quelle joie nous les embrassons du regard, arpentons le Pont Charles, si majestueux avec ses statues immobiles, c’est un moment saisissant ! Qui sait, si la nuit venue, elles ne danseront pas pour se dégourdir les jambes ? Ce sont des hommes qui ont su, un jour, construire un tel monument ? Un chef-d’oeuvre du baroque ! Et, que faisons nous, aujourd’hui ? Qui ne se pose pas cette question ?
Dans les ruelles de Prague, allez, avec joie, vous fouler une cheville sur les jolis pavés ronds et lustrés de PAS innombrables, de PAS perdus, de PAS restés, de PAS à venir, dans la veille ville, mais gardez les yeux grand ouvert !
D’ailleurs, avec votre cheville foulée vous pouvez encore gagner une taverne célèbre (U-Fleku), afin d’y boire une bière d’une fraîcheur inexplicable ! Je vous montrai le chemin dans un deuxième volet, alors, la cheville, attendez, soyez prudent !
Je vous souhaite une belle visite de Prague…..Au fur et à mesure, j’ajouterai un peu d’histoire.
Mais vous savez déjà, que tout ce qu’ l’on peut lire, se trouve dans les guides, c’est à vous de découvrir, je n’y m’arrêterai guère. Je préfère lire avec mes yeux…dans l’âme de la ville, ils me suffisent !
5 
Le Pont Charles abrite un musicien
Qui gagne à l’accordéon
De quoi faire pleurer des oignons !
6 
Jan HUS, cet homme incandescent,
Jadis il fut livré aux flammes.
Un Loup, un jour, tout respectueux se fit,
Au monument se recueillit.
7
Quand, cet ange
Viendra vers nous, 
Avec ses lèvres d’amer goût,
Avec ses ailes qui ont hanté
Cette vie, et, un gouffre ont creusé
De caresses qui ont manqué.
Pourquoi ne s’est-il pas montré,
Où la mort nous laisse à jamais seul,
Où l’amour ne nous montre pas le chemin.
Pourquoi cette âme ne prend-t-elle pas
Ce feu fervent qui nous brûle.
Pourquoi cette âme ne s’enflamme-t-elle pas
Et nous hausse vers ce grand spasme,
Quand nous escaladons les astres ?
 
8

À peine commence-t-on
À s’instruire,
Qu’il faut déjà repartir,
Avant qu’on ait de l’expérience,
Une goutte, dans l’océan immense !
Heureusement, substance, elle pense !
Avant de rendre la matière
À notre chère mère, TERRE !
Quand ce moment sera venu,
Quand nous aurons nos jours vécus,
Le choix qui s’impose :
*C’est la métamorphose* !
Grâce à la pensée et nos désirs,
Nous agirons en philosophe,
Pour éviter l’enfer ou pire !
Nous, voilà, qui ont réussis,
À prolonger notre vie !
Ainsi, en Marionnettes transformées,
Le glas, nous-mêmes pouvons sonner !
9 
Cette horloge astronomique,
Je la trouve vraiment comique.
Elle sonne, elle joue,
Elle rit, elle pleure,
Quand l’on se marie
Et quand on meurt.
Et en plus,
Elle indique l’heure !
Que l’on appelle,
Gastronomique,
Quand un « loup » de faim meurt !
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Œil von Lynx 6 août 2010 PRAG…28/03/2013 N