dimanche 2 décembre 2012

Au Cimetière Saint Vincent - Paris - Montmartre

Au Cimetière Saint Vincent - Paris - Montmartre


 Rue Lucien-Gaulard, Der Friedhof Saint-Vincent in Paris, 75018 Paris
02.12.2012


Cimetière Saint VINCENT-Montmartre

Le cimetière Saint-Vincent
Appelé aussi cimetière de Montmartre... Der friedliche Hof...

Rue Lucien-Gaulard -75018 Paris

(AVIS : Français/Deutsch)





Tu vero nudum pectus lacerata sequeris
Nec fueris nomen lassa vacare meum,
Osculaque in gelidis pones suprema labellis,
Cum dabitur baron munere plenus onyx.
Deinde, ubi suppositus cinerem me fecerit erdor,
accipiat manes parvula testa meos,
et sit in exiguo laurus super addita busto,
quae tegat extincti funeris umbra locum,
Et duo sint versus;
« Qui nunc iacet horrida pulvis,
unius hic quondam servus amoris erat » !




Sous un ciel bleu gris d’automne mélancolique, des limbes d’un enfer mitigé flottent encore… la terre adresse ses gémissements… de l’au-delà… au très haut… pendant qu’Orphée cherche Eurydice… toujours… des sculptures élancées interpellent le visiteur… le mettent en garde… ou le rassurent… mais finissent par l’accueillir !




Les plis de la robe tourbillonnant comme une âme sans repos... une dernière valse majestueuse est accordée à ce couple étonnant, seul parmi les morts… déjà pétrifiés, ils tournent encore, éternellement, pour s’immortaliser, se confondre en esprits…






Dieser kleine Friedhof, am Hang von Montmartre, schräg gegenüber dem bekannten Weinhang, gesegnet von der schönen „Sacré- Coeur“… wo der „Lapin Agile“ seine Scherze trieb, wo die Künstler sich inspirierten… und hier zur Ruhe kamen, sollte jeder, der Paris besucht, betreten.






Er ist nicht einer der schönsten Friedhöfe, aber er hat historische Bedeutung, er gehört zum Bild von Montmartre und seinem Sagenumwanderten Charme…Viele bekannte Leute sind hier eingebettet, Künstler sowie Schriftsteller, aus der Welt der Architektur der Musik, des Filmes und Menschen von Montmartre.





Le passe-muraille de Marcel Aymé…





Unser bekannter Freund Marcel Aymé, Gen Paul, der große scheue Maurice Utrillo, Eugène Boudin, Arthur Honnegger, selbst der bekannte Poulbot, den jeder kennt… auf diesem Friedhof fühlt man sich beschützt, so darf man wohl sagen…. leicht am Abhang gelegen… auf der Neige… wie die Schale einer Waage, wenn das Leben schwer wiegt…





Dieser Friedhof hat besonderen Merkmale aufzuweisen, es sei denn, seine Lage, seine Zugehörigkeit zu diesem schönen Bezirk, begrenzt von noch alten originellen Häusern, und beschützt durch die prächtige Sacré- Coeur…




Ein Rehpaar.. scheu hinter den Bäumen…sehr selten! Es zeigt ihnen den Weg…





La tombe de Maurice Utrillo… sein Grab !


Une visite au cimetière Saint Vincent est presque une visite historique, car, après avoir pris renseignement, il n’y a plus de places ici pour des vivants qui pourraient franchir le pont… pour s’incliner vers la terre… chercher un dernier repos pour sauver leur âme… en désarrois.






Terre au combien fructueuseoù pousse même des vignes… sur cette colline, coiffée de l’église de Sacrée Cœur…la majestueuse ! Quel nom, qui ne voudrait pas être enterré ici ? Quel repos promis ! Quelle pente douce sur laquelle les corps reposent, la tête toujours haute… gardant son allure de vivant.




Quel rêve… quelle ambition de lutter contre l’attraction de la terre qui vous tire vers la bas, et vous fait freiner des quatre fers énergiquement… les mains accrochées au racines des sempiternelles fleurs que vos proches vous plantent sur la tombe… versant des larmes de désolation… OH, deuil ! Parfois l’on se trouve mieux ici… lorsqu’on à traversé la ville comme un cimetière ; la tombe est belle, imperturbable dans sa pierre, sans fleurs, car à quoi riment toutes ces fleurs ? Je ne l’ai jamais bien compris…




À propos, vos proches, qui sont-ils ? Il reste si peu… mais si vous avez de la chance, votre femme bien aimée et vos enfants, bien sûr, veillent sur vous… un chien inconsolable et fidèle… Peut-être qu’une inoubliable maîtresse osera s’approcher, incognito, pour vous rendre les dernières honneurs, qui sait, ou plusieurs, cela fera du monde !


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Vous ne serez pas trop seul là, gisant sagement, maintenant, après avoir accompli vos folies sur terre... et vécue toute la sagesse dont vous étiez capable… Vous aurez droit au repos, promis…





Déjà un ange se penche légèrement sur votre corps moins glorieux, un peu refroidi, hélas, transi d’espoir… dans l’attente d’une nouvelle vie, qui sait… et vos pensées se sont tues… emmêlées dans des méandres sans fin… elles ont cessé de s’agiter… enfin… la paix est avec elles aussi ! Quelle perspective qui vous attend là, là haut, si c’était possible… peut être faudra-t-il délier bourse de son vivant… pour… que l’argent rende la chose possible ?



Ils veillent sur vous d’un battement d’ailes, d’un cri strident, tous en concert… ils vont et viennent compter les heures, silhouettes sombres sur leurs branches demeurent… oiseaux de bonheur… restez avec moi !





Savez vous qu’ici repose mon ami Marcel Aymé, son ami Gen Paul, le peintre, l’éternel Marcel Utrillo aussi, Eugène Boudin, Arthur Honnegger, et d’autres célébrités ?






Repose mon cœur
En toute quiétude,
Après une vie
Pleine d’études,
De l’âme humaine
Et sa bête;
Féroce, à part,
Mais, aussi, tendre,
Plein d’amour
Pour son prochain…





Nun liegt es hier,
Sein Gebein.
Gebetet hat er leider nie.
Der Tod hat ihn
gezwungen
In die Knie.
Sein Leben lang
Hat er geliebt,
Das Leben so
Nach seinem Trieb…






Es wachsen ihm
Schon Engelflügel,
Hier auf diesem schönen Hügel.
Bei Montmartre wollt’er sein,
Wo er sich nie fühlte allein.






Fröhlich stieg er in das Grab,
Auf dem nun wächst
Ein guter Wein,
So bekannt wie Sacrée-Coeur,
Pour sa dernière belle demeure.





Parfois, une belle veuve noire,
In Spitzen gehüllt, vient le voir!
Von weitem hört er ihre Schritte
Qui s’approchent de son oreille.
Da klopft das Herz plötzlich doch,
und auch die Rose er noch roch…
die in der Hand sie zierlich hält.






Doucement, elle la dépose,
S’inclinant avec sa rose,
Au-dessus de sa tombe,
Où, en paix, il repose…
Son amour, jadis si grand,
Perdure beim Anblick
ihrer Schönheit…voller Dank.






Ihr schwarzes Spitzenröckchen
raschelt, die hübschen Beine
Sind so zart, tout chez elle ne fut
Que Art, comment pourrait-il oublier
La douce vie qu’il a menée ?






La rose posée, une larme tombe,
Arroser sa pauvre tombe…
Afin que pousse cette fleur si belle
Qui lui fera oublier le coup de pelle…
Qui l’a mis, ici, sous terre,
Celle qui, pour tous, est notre mère…





Même Cupidon n’y peut rien,
Quand d’un cœur magnanime,
Une belle femme devient
L’aimable assassin…

C’est rarement une tranche de foi,
Quand un homme franchit ce pas.
Peut-être l’eût-on retrouvé
Ailleurs, dans un monde plus décolleté ?

La veuve si noire et bien jolie,
Fut vite ornée de galanteries.
De sang froid exemplaire,
Elle remplissait son premier verre,
Alla se coucher dans sa glaise
Pour y pleurer à son aise…


Cet homme qui y repose maintenant,
Aima les femmes comme cupidon.
J’aimais son cœur ne fut las,
De baiser leur pied où elles passent.
Sa Belle, le regard chargé
De flammes de haine,
S’avoue pourtant encore
Qu’elle l’aime, aussi,
L’amant, confondu en bière,
Fut pardonné, ventre à terre…






Et si vous ne trouvez pas votre chemin,
Un plan bien vert vous guidera
Pour vous sortir du dilemme,
Un noir corbeau vous surveillera…




In Stein gehauen
Elle perdure,
Gardant sa belle
Et fière allure.
Die Zeit verrann,
Die Schönheit blieb,
Der Tod wohl
Nicht immer siegt…




Am Eingang muss der Hund bleiben
Ein Krug, ein Fahrrad sollen’s beschreiben.
Die Mauer, einem Mahnmal gleich,
Umzingelt dieses Todesreich…

Ohne Hintergedanken… lach



Œil von Lynx- Paris 3 décembre 2012

mercredi 28 novembre 2012

Fernando António Nogueira PESSOA - Lisbonne

    

Fernando António Nogueira PESSOA - Lisbonne

rua de Bélem 84, Cloître des Hiéronymites , 1300- 085 Lisboa
28.11.2012





Fernando António Nogueira PESSOA

Cloître des Hiéronymites
84 rua de Bélem - 1300-085 Lisboa


Der traurige Poet…
Pessoa signifie en portugais « personne »




« ... est-ce que je sais que je vis, ou bien seulement que je le sais
(Pessoa)



Une silhouette
Au Bar,
Discrète,
Le bras levé,
Flegmatique,
Qui porte un verre
À ses lèvres.
Immobile
Dans le temps
Figé, attendant
Un mystère
Qui a oublié
Son rendez-vous.



Cet homme
Qui vous attend, là,
Est Fernando Pessoa.
Grand poète
Moustachu,
Noeud papillon,
Chapeau et
Complet veston
Impeccables,
Sortis d’un
Tableau
Inévitable.



Au Café
De “ Brasileira du Chiado”,
La grande époque du Fado,
Où les boiseries, petites tables
Et les chaises ont survécu
Dans leur mélancolie accrue.





Ofélia Queiros

En souvenir
De cet homme,
Distingué au
Chapeau noir,
Qui donna le bras
À Ophélia.




Ils prirent souvent
Le tramway jaune,
Qui, haletant,
Grimpe
Dans les ruelles,
Frôlant les murs
Et Azulejos…





Pour s’arrêter
Au Poco do Bispo,
Où une promenade
S’ensuivit
Le long des docks décrépits.
Un décor des films noirs
Que, dans les années 50,
L’on pouvait voir…



Où ce Monsieur de 30 ans
Courtisait une jeune fille,
Au front orné
D’un accroche-coeur
Pour retenir
Son bonheur…




Suivez ce couple
Dans le clair-obscur
De Lisbonne,
Au Jardin d’Estrela,
Le jardin des amoureux...



Avant de rentrer
À l’hôtel,
Où vous passerez la nuit.
Une nuit hantée
Par l’insomnie
Et,
Du “Livre de l’ Intranquillité ! »






Solitude,
Ma froide amie,
Depuis longtemps si attendue.
Tu es entrée dans ma vie,
Quand la nuit fut venue,
Avec ta lâche convoitise,
Dans mon cœur
Tu t’es mise.
Après t’être dénudée,
Sans mot dire,
Ta robe rouge enlevée,
Amoureuse de terre promise,
Tu es tombée dans mes bras
Comme un tombeau,
Ouvert et froid.

Solitude,
Quand tu es nue,
Tu es ma pire
Ciguë.





La mouette ... plage de Lisbonne...


« Nombreux sont ceux qui vivent en nous ;

Si je pense, si je ressens, j’ignore
Qui est celui qui pense, qui ressent.
Je suis seulement le lieu
Où l’on pense, où l’on ressent… »

Version du je est un autre rimbaldien de Ricardo Reis, double philosophe de Fernando Pessoa[].




Fernando António Nogueira Pessoa est un écrivain et poète portugais… Né le 13 juin 1888 à Lisbonne où il meurt le 30 novembre 1935….
Il fut un Théoricien de la littérature engagé inspiré par Cesario Verde du sensationnisme… ses vers mystiques et sa prose poétique ont été les principaux agents du surgissement du modernisme au Portugal.



Les cendres de Fernando Pessoa, monument de la littérature, ont été transférées en 1988 pour le centenaire de sa naissance au Monastère des Hiéronymites



Je vais mon chemin... j'arpente les rues... mon destin, je ne l'ai jamais su...



Œil von Lynx- Lisbonne 29 novembre 2012

mercredi 21 novembre 2012

Café des Beaux-Arts ... vu par OvL



Le Café des Beaux Arts...vu par OvL

7 Quai Malaquais, 75006 Paris
21.11.2012

Café des Beaux-Arts ... vu par OvL

7 Quai Malaquais 75006 Paris
(AVIS : Français/Deutsch)



Le Café des Beaux-Arts à l’angle de la rue Bonaparte et du Quai Malaquais, n’est pas imaginable sans la proximité de l’école des Beaux-Arts dont il accueille les artistes assoiffés cherchant quelques minutes de détente en sortant des cours…



Er steht Modell… im Atelier

Dieses Café verdankt seinen Ruhm der Kunstakademie einige Schritte weiter gelegen… es war, und ist sicher noch, das beliebteste Café der Künstler, die aus dem Atelier kommend… hier ein Rendez-vous mit einer Begehrten hatten… etwas zusammen tranken, um anschließend auf dem gegenüberliegenden Pont des Arts den sommerlichen Abend an der Seine genießen und die Kommende Nacht ausmalten…

Ein traditionelles Café also, wo der Café zwar etwas verbrannt schmeckt, wie in vielen in Paris… aber das fällt wohl hier nicht ins Gewicht wenn man verliebt ist…lach!



Il fait partie d’un de ces anciens Cafés de la capitale, qui est solidement ancré dans le tableau haut en couleurs du quartier des artistes…il en a vu des évènements passer devant sa terrasse, comme, par exemple, lors du bal des quat’zarts ;



Der berühmte Ball des Quat'z'Arts erstmalig in 1892… wurde ein letztes Mal im Jahr 1966 gefeiert… ich war dabei! Seitdem ist er untersagt, da die Initiation der neuen Schüler eher sehr roh auslief und oft in einer Orgie endete…


Le Bal des Quat'z'Arts est un très célèbre bal annuel parisien, dont la première édition fut organisée en 1892 et la dernière en 1966… j’en fus. où tous les élèves en simplecostume d’Adam et Êve, des Beaux- Arts, maquillés entièrement de couleur verte, défilaient en trombe pour faire la fête aux nouveau inscrits qui devaient passer leur initiation appelée ; bizutage,aujourd’hui officiellement interdit, car des abus et exactions furent accomplies envers les nouveaux élèves, parfois à la limite du tolérable dont la finalité fut une orgie…Bref, Le Café des Beaux-Arts a vécu dans le tourbillon de toutes ces fêtes qu’entrainent une école remplies de têtes joueuses !


Il a dû se calmer avec le temps… comme les artistes, aujourd’hui assagies, qui fréquentent encore ce haut lieu de rendez-vous amoureux et autres… d’antan…



Außen und Innen in Rot gehalten, künstlerische Dekoration und hübsche Leuchter an der Decke… so hat man den Eindruck einen kleinen Palastes…



Rouge de l’extérieur comme de l’intérieur, ce Café, bien que de petites dimensions, impose et fait l’impression d’un petit Palais !



Bien que le café lui-même y soit un tantinet brûlé… comme le café typiquement parisien, il n’empêche… par sa renommée (artistique, je suppose) … d’avoir de la clientèle !



Agréable, en été, sur la terrasse pour frimer et se faire voir…quant au service, un peu imbu, quoiqu’aimable, il se repose sur ses lauriers comme dans tous les lieux consacrés de Paris.




Depuis la terrasse ; parfois lors d’un vernissage au palais d’exposition des Beaux-arts d’à côté pourront admirer les plus belles filles et jeunes gens guindés de Paris… la crème des vernissages. Vraiment amusant.. Étant accompagnée, je n’ai malheureusement pas pu faire des photos de ses jolies créatures sophistiquées qui se bousculaient devant le Café pour rejoindre le pont de arts… j’aurais eu les foudres de la jalousie s’abattre sur moi… que voulez-vous, pour les photos, il vaut mieux être seul… !



Le charme est fini… tout s’en va… la vie reprend… jusqu’à l’expiration… la nuit sera bientôt close.

Er stolpert davon, den Hund an der Leine, den Kaffee getrunken, in der Nacht schon versunken…



Nach dem Besuch der Kunsthochschule… kann man nicht an diesem Café alter Tradition vorbei gehen, ohne sich die Zeit genommen zu haben hier einen Moment zu verweilen…



Kaffee und Kunst… und dazu die Gunst, was für ein Leben…lach!


Oeil von Lynx –Paris 21 November 2012