mercredi 29 mai 2013

PALERMO - Via Maqueda.... Volet Nr. 2

 
 
 
Palermo, il giorno che la vidi per la prima volta... Volet Nr. 2
 
PALERMO - Via Maqueda.... Volet Nr. 2 
   
(Français/Deutsch)
 

 
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L’arrivée la nuit à la stazione… 23h tapantes.
Et devant nous… se dessine la Via Maqueda, la somptueuse artère noire et sublime, la plus belle avenue baroque… de Palermo !
 
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Le premier ange noir, confortablement posé… veille déjà sur les visiteurs…
 
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Eine der schönsten Avenuen der Altstadt von Palermo ist zweifellos die Via Maqueda, genannt nach dem Duc de Maqueda. Paläste und Kirchen säumen in herrlichem Barock diese Arterie, welche sich am Quattro Canti mit der Corso Vittorio Emanuele schneidet und die Stadt in vier Bezirke aufteilt. Nach langer Zeit, teilweise schon restauriert, üben diese alten prächtigen Fassaden eine unwiderstehliche  Faszination aus, sie sind ein Teil der Geschichte von Palermo und Sizilien überhaupt!
 

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Das blendende Sonne von Palermo schafft zwischen Licht und Schatten reiche Kontraste; die wuchtigen Balkone, mit ihren oft geschwungenen Schmiedeeisengittern, um die damaligen weiten Röcke der Damen zu empfangen, die vielen Ornamente und Skulpturen, welche das Eingangstor und die Fenster schmücken und bereichern, geben einen Eindruck von dem architektonischem Können,  der Feinheit und der Ästhetik des Stiles. Bekannte Architekten wie.. wurden von den aristokratischen Familien beauftragt, hier ihr Talent zu beweisen… man kann  sich nur glücklich schätzen, diese  prachtvollen Bauten und Werke heute noch bewundern zu können
 
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Viele verlassene Paläste, mit der Zeit verfallen, sind bereits wieder restauriert worden! Der außergewöhnliche Reichtum dieser Stadt, welche einmal eine der glorreichsten der Welt war, kann man nur ahnen… und nur langsam, mit Geduld, liest man ihre Geschichte aus den noch bleibenden Wunden von Palermo, teilweise auch von Bomben des zweiten Weltkrieges 1944 beschädigt… Diese Narben sind noch nicht geheilt… es braucht  Zeit!
           
 
Vous arpenterez la Via Maqueda, qui porte le nom d’un prince, Bernardino de Cardines, duc de Maqueda (1593-1597), vice-roi de Sicile 1598-1601…   jusqu’à la Piazza Bellini.… Cette nouvelle artère se croisant  avec le Corso Vittorio Emanuele, au Quatro Canti, coupe les cinq quartiers de Palerme en quatre ; La Loggia, Le Cap, La Kalsa et Palais …
 

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La Via Maqueda, sombre, noyée dans une nuit sans fin, emprunte de parfums des processions ébranlées, de traces de tragédies et de joyeuses fêtes qui vous indiquent le chemin à suivre... depuis cette rue, cette artère palpitante de Palerme, on porte la Santa Rosalia, saintement chargée sur les épaules des dévots à travers la ville, vieille tradition maintenue avec émotion et... félicité.
 
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Là… où des hommes apparaissant subitement, mystérieusement, encapuchonnés de cagoules noires sur les visages, signant de leurs pas les pavés comme d’une menace imminente, rejoignent le cortège.
 
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Sainte Rosalie, la patronne de Palermo, sort de l’église dans toute sa splendeur… accueillie par la foule déferant en transe
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Partout aux murs au coin d’une rue, se blottissent des petits autels, rongés par le temps… une main fidèle y accroche une fleur fraîche… en se signant.
 
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Premier aperçu d’un frisson ressenti du mystère présent entre la vie et la mort, et que le sirocco, ce vent brûlant venu des enfers, purifie de ses flammes. corr!
 
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Palermo… fait naître des images ambiguës, fantasmatiques… ce modèle de la cour du luxe et de la largesse conjurant une malédiction hésitante… elle  cumule les fascinations que suscite l’islam, l’or et le parfum, le frôlement  des robes des femmes y sont mêlés aux odeurs du souffre enflammé qui attendent un tremblement de terre… l’ovale parfait des visages  féminins… leur maquillage savant, proche d’un mystère théâtrale… leur parfum enivrant… et toujours ce regard enflammé, prêt à attiser la vie… à la vie, à la mort… 
 
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Des balcons… et des portails,  se penchent des anges noirs, les dévotes, prises dans leur prière, les mains jointes, ou jetant des fleurs pour accueillir la procession, saluer leur Sainte et lui envoyer des baisers de la main, finissant le geste d’une croix tracée sur la poitrine. Un regard sombre dans la rue, et,  instinctivement, une belle sicilienne ouvre légèrement son décolleté avec ses mains de prestidigitatrice.
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Via Maqueda, celle qui m’a souhaité la bienvenue la première fois, que je posais mon pied à Palerme où j’osais le poser sur ses dalles de laves, encore chaudes du soleil de l’après-midi, un soir tard, la nuit avancée...
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Une nuit d’encre noire… devant l’église,  Cavalieri del Santa Sepolcro dans un petit jardin secret , entouré  d’un halo de néon bleu apparaît une vierge, elle veille sur les passant toute la nuit…
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Sur la via Maqueda, où ses balcons aux fers forgés, noirs, somptueusement arrondis, mais graciles… pour contenir les amples jupes des siciliennes d‘antan… où poussent maintenant même des oliviers… se penchent dangereusement sur vous, avec tout le poids des siècles, chargés d’histoires innombrables, de joie et de malheur, de larmes même… ils ont vu défiler les fastes processions, le tueur sauvage au couteau de la mafia, jusque la résurgence de la félicité des âmes du peuple, dévots unis et insoumis.  
 
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Vous découvrez les palais abandonnés de la noblesse… l’après- temps des Beati Paoli... de l’aristocratie déchue, appauvrie, il y a longtemps.
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Les façades somptueuses vous regardent à la dérobée de leur œil de noblesse…
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L’ombre épaisse  plane sous la voûte de l’entrée… là où se tient la clé  et les noms du mystère… les noms gravés sur des plaques de cuivres éteintes et aveugles… retenant leur souffle… pas âme qui vive, sauf  un palmier déploie  généreusement ses feuilles vers la clarté au -dessus  de lui dans la cour déserte… vigoureux, il a survécu !
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Des Palais, parfois plus proches d’une ruine, délabrés, mais restés nobles, exhibant encore avec fierté un large escalier, qui se roule en un élégant mouvement serpentin, envahi par la végétation,  qui en donnait l’accès,  et dont les larges marches  avaient accueilli autrefois des pas  royaux ou des célébrités !
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Ruines, certes,  mais toujours des ruines somptueuses à vous couper le souffle. Chaque maison ou palais a son histoire à raconter, la puisant dans les siècles passés… à voir les livres des Beati Paoli en trois tomes, vous les lierez d’une traite, tombant d’insomnie, tellement c’est fascinant.
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Les lustres, comme des revenants, éclairent encore les esprits qui hantent ces lieux somptueux les reflétant dans  leurs miroirs ternis mangés par des fleurs en filigrane… oxydés
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Sainte Rosalie, le jour devant l’église Cavalieri del Santa Sepolcro,  entourée de roses… de chèvrefeuille blanc et odorant à étourdir le passant…
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à Palermo l’homme est hanté par les images omniprésentes et puissantes qui forgent des souvenirs sur lesquels on se retourne plusieurs fois pour y croire, transporté dans ce lieu enchanteur… on en revient à jamais changé…
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Du hauts des palais, des cariatides veillent… face au ciel que le soleil a transformé  en chape de plomb… immobiles ils observent la vie à leurs pieds… où, dans l’ombre, sourde le cri des âmes errantes… à la recherche du bonheur dans un rayon de soleil…

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Le soir est tombé… un coup de balai devant le Tabacchi… et le petit chien sort son maître en laisse… la vie comme partout semble-t-il
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Trois pigeons blancs guettent le coucher du soleil… un dieu, d’un certain âge, auquel les ronces poussés lui forment une couronne… l’œil désabusé et fatigué, la lèvres inférieure tombante, à force de prodiguer sa mansuétude… contemple ses créatures… d’un œil livide et désabusé…
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à genoux, mécréants et ingrats, pécheurs invétérés…à genoux, cela vous ira encore le mieux, pour vous faire pardonner vos péchés, vous les hommes ingrats se roulant dans la luxure de votre linceul ! à genoux ! Vous dis-je !
 
Œil von Lynx Palermo  1juin 2013

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