Lucette Almanzor à Meudon
La Villa Maïtou 25, Route des Gardes –92190 Meudon
Portrait
La veuve joyeuse…
Non, elle n’est pas de Franz Lehar, cette veuve joyeuse et fidèle s’appelle Lucette, Lucette Destouches.
Elle a plus de 100 ans et n’aura jamais quittée la maison à Meudon, la villa Maïtou, dont elle est la gardienne et, aussi, de l’œuvre de son mari, Ferdinand Destouches, dit Céline.
Elle veille, Lucette Almanzor, sa danseuse et ange gardien, sur lui et ses souvenirs, elle, qui a partagé ses joies et les pires moments de cet écrivain controversé.
Ce fut un grand amour, elle lui a déjà survécut de 50 ans, un temps impressionnant, elle, Lucette et son Perroquet TOTO, dans cette maison hantée, guettée et observée par des esprits amis de toujours, et qui ne la quittent pas, qui restent présents, les derniers fidèles qui la protègent contre les vautours rôdant autour du fantôme de son mari.
Une dame joyeuse, une veuve danseuse, née en 1912… qui approche des 100ans en s’amusant, esprit espiègle et rieur !
Bientôt un siècle… qui l’empêche d’être sérieuse.
Je te pleure une dernière fois,
Mon amour, ma belle enfant,
Sous ton voile triste se voient
Tes larmes de ton chagrin, se mêlant
À la blancheur de ta couronne…
Mon ange, ne baisse jamais ton flambeau,
La nuit, je le verrai bien assez tôt.
Eclaire mon chemin encore et encore ;
Je suivrai ton doigt jusqu’à ma mort…
Sur leur pierre tombale elle a fait graver déjà : Lucette Destouches, 1912-… !
Elle n’a plus le temps pour pleurer, alors, elle rit, cette fée, Madame Céline, elle, qui a (presque) vécu dans l’ombre de son mari… et a partagé l’intimité, en silence, sa vie mouvementée, son œuvre et ses pamphlets sulfureux, lui, Ferdinand Céline, l’un des plus grands écrivains français du XXè siècle.
Que nous sommes beaux, une fois morts !
Jamais nous avons fait impression… si fort.
En pierre taillé, nous gisant là,
Notre nom gravé, des fleurs partout,
Des feuilles tombées ornent notre visage…
Enfin, nous pouvons nous reposer,
Contents d’avoir bien mené
L’ultime combat avec la vie.
Et le nez… sous le pied d’une pie…
Elle a voyagé jusqu’au bout de la nuit avec lui, l’accompagnant en Allemagne, en captivité au Danemark… avec Bébert le chat, dans le sac… fauve fidèle, lui aussi… et… qui les a peut-être sauvé ?!
Pourquoi tant de haine,
Dans ce monde perdu,
Que d’innocents souffrent ?
Elle consume les âmes,
Brûle l’espoir et
Anéantit la vie
Avant d’avoir vécu ;
Cette haine sans fin
Pervertit le ciel,
Égorge les jours,
Attriste les nuits,
Étrangle les heures,
Tue les minutes et
Enterre les secondes…
Cette haine est le néant
Devant rien n’existe.
Elle meurtrit la flamme,
Et elle-même se condamne…
Et depuis leur retour en France de 1951 à Meudon, leur maison, la Villa Maïtou, ce pavillon qui les abritent dans un chaos d’herbes folles, depuis si longtemps… les survivants tiennent bon !
Où Céline a laissé des traces indélébiles qui alimentent sa légende au milieu des chiens, chats et le perroquet !
Et aujourd’hui, Lucette, sa veuve joyeuse qui veille sur l’oeuvre de Céline, farouchement, et juste, qui empêche (encore) la réédition de certains écrits mal vus et malvenus! Tant qu’elle vivra !… Combien de temps encore ?
Quand Lucette Almanzor avait 23 ans, elle a croisé le chemin de Ferdinand Destouches tombé amoureux de cette jeune et jolie danseuse, et de sa légèreté de fée… au cours de danse où il assistait !
Elle incarnait pour lui « un poème en ondes, face aux hommes si lourds »
Je brave le soleil et les astres encore,
Même quand la lune est pâle, jamais je ne m’endors.
J’aime le vent, les feuilles sur mon visage,
Elles effacent la douleur et même mon âge…
Lucette a pu vivre avec Céline parce qu’elle ne pèse pas, légère comme un papillon, mais elle le soutenait toujours, lui donnait sa force !
Aujourd’hui elle reçoit ses amis de longue date, ceux qui ont disparus et des nouveaux… on parle d’écrire un livre sur Lucette Almanzor, d’un film à tourner…
L’avenir… si court, nous le fera savoir !
Œil von Lynx Meudon 10/05/2012
La Villa Maïtou 25, Route des Gardes –92190 Meudon
Portrait
La veuve joyeuse…
Non, elle n’est pas de Franz Lehar, cette veuve joyeuse et fidèle s’appelle Lucette, Lucette Destouches.
Elle a plus de 100 ans et n’aura jamais quittée la maison à Meudon, la villa Maïtou, dont elle est la gardienne et, aussi, de l’œuvre de son mari, Ferdinand Destouches, dit Céline.
Elle veille, Lucette Almanzor, sa danseuse et ange gardien, sur lui et ses souvenirs, elle, qui a partagé ses joies et les pires moments de cet écrivain controversé.
Ce fut un grand amour, elle lui a déjà survécut de 50 ans, un temps impressionnant, elle, Lucette et son Perroquet TOTO, dans cette maison hantée, guettée et observée par des esprits amis de toujours, et qui ne la quittent pas, qui restent présents, les derniers fidèles qui la protègent contre les vautours rôdant autour du fantôme de son mari.
Une dame joyeuse, une veuve danseuse, née en 1912… qui approche des 100ans en s’amusant, esprit espiègle et rieur !
Bientôt un siècle… qui l’empêche d’être sérieuse.
Je te pleure une dernière fois,
Mon amour, ma belle enfant,
Sous ton voile triste se voient
Tes larmes de ton chagrin, se mêlant
À la blancheur de ta couronne…
Mon ange, ne baisse jamais ton flambeau,
La nuit, je le verrai bien assez tôt.
Eclaire mon chemin encore et encore ;
Je suivrai ton doigt jusqu’à ma mort…
Sur leur pierre tombale elle a fait graver déjà : Lucette Destouches, 1912-… !
Elle n’a plus le temps pour pleurer, alors, elle rit, cette fée, Madame Céline, elle, qui a (presque) vécu dans l’ombre de son mari… et a partagé l’intimité, en silence, sa vie mouvementée, son œuvre et ses pamphlets sulfureux, lui, Ferdinand Céline, l’un des plus grands écrivains français du XXè siècle.
Que nous sommes beaux, une fois morts !
Jamais nous avons fait impression… si fort.
En pierre taillé, nous gisant là,
Notre nom gravé, des fleurs partout,
Des feuilles tombées ornent notre visage…
Enfin, nous pouvons nous reposer,
Contents d’avoir bien mené
L’ultime combat avec la vie.
Et le nez… sous le pied d’une pie…
Elle a voyagé jusqu’au bout de la nuit avec lui, l’accompagnant en Allemagne, en captivité au Danemark… avec Bébert le chat, dans le sac… fauve fidèle, lui aussi… et… qui les a peut-être sauvé ?!
Pourquoi tant de haine,
Dans ce monde perdu,
Que d’innocents souffrent ?
Elle consume les âmes,
Brûle l’espoir et
Anéantit la vie
Avant d’avoir vécu ;
Cette haine sans fin
Pervertit le ciel,
Égorge les jours,
Attriste les nuits,
Étrangle les heures,
Tue les minutes et
Enterre les secondes…
Cette haine est le néant
Devant rien n’existe.
Elle meurtrit la flamme,
Et elle-même se condamne…
Et depuis leur retour en France de 1951 à Meudon, leur maison, la Villa Maïtou, ce pavillon qui les abritent dans un chaos d’herbes folles, depuis si longtemps… les survivants tiennent bon !
Où Céline a laissé des traces indélébiles qui alimentent sa légende au milieu des chiens, chats et le perroquet !
Et aujourd’hui, Lucette, sa veuve joyeuse qui veille sur l’oeuvre de Céline, farouchement, et juste, qui empêche (encore) la réédition de certains écrits mal vus et malvenus! Tant qu’elle vivra !… Combien de temps encore ?
Quand Lucette Almanzor avait 23 ans, elle a croisé le chemin de Ferdinand Destouches tombé amoureux de cette jeune et jolie danseuse, et de sa légèreté de fée… au cours de danse où il assistait !
Elle incarnait pour lui « un poème en ondes, face aux hommes si lourds »
Je brave le soleil et les astres encore,
Même quand la lune est pâle, jamais je ne m’endors.
J’aime le vent, les feuilles sur mon visage,
Elles effacent la douleur et même mon âge…
Lucette a pu vivre avec Céline parce qu’elle ne pèse pas, légère comme un papillon, mais elle le soutenait toujours, lui donnait sa force !
Aujourd’hui elle reçoit ses amis de longue date, ceux qui ont disparus et des nouveaux… on parle d’écrire un livre sur Lucette Almanzor, d’un film à tourner…
L’avenir… si court, nous le fera savoir !
Œil von Lynx Meudon 10/05/2012
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