Marseille-Le MYROIR du Vieux-Port...Jour 5 - Saint-Victor
13001 Marseille
12.10.2011
Marseille – Le MYROIR du Vieux-Port…Jour 5
Fenster, blinder Spiegel, von der Sonne vergilbt, misshandelt, die Zeit hat ihn getrübt, aber noch bewegen sich dort Schatten und Licht, gemeinsam erwecken sie Wesen; verkörpern sie sich.. wie Geister huschen sie vorüber…bleiche, schön anmutende Frauen, weiße Schultern der Porzellanfynen Puppen der Mode…
O jucunda quies, primo cum testis amori adfueram vestris conscius in lacrimis ! O noctem meminisse mihi jueunda voluptas, O quotiens votis illa vocanda meis, cum te complexa morientem…
Et quae deinde meus celat, amice, pudor. Non ego complexus potui diducere vestros, tantus erat demens inter utrosque furor!
Miroir blême, tu as beau cacher ton visage, ton ombre te trahit, dans ta nébuleuse conscience les acteurs répètent leur pièce…la pièce d’aujourd’hui et de tous le jours, il n’y a rien de nouveau, tout doit etre réinventé, à chaque instant… écoute ! Ils chantent, ils parlent, ils rient et pleurent, voilà la vie, si simple, accepte-la !
Vois-tu l’antre du diable au fond de cette cour sombre ? Approchons…
C’est Le Théâtre BADABOUM: au fond de ce passage auquel la lumière du jour confère tout son charme et qui vous attire irrésistiblement comme un aimant. On y joue du 24 octobre au 05 novembre 2011 « Rumpelstiltskin le petit Lutin» adaptée d’un conte des frères GRIMM et mise en scène par la talentueuse Laurence Janner…une belle histoire ! (une adresse à retenir : Badaboum Théâtre Marseille, 16 quai de Rive-Neuve – 13007 Marseille)
Et, aussi : Des nouveautés…des créations inattendues et surprenantes vous y attendent… juste en face!
Or, juste en face, des vitres poussiéreuses ; rendues aveugles par le temps qui s’y est miré, gardent encore des reflets d’autrefois et captent des apparitions contemporaines qui nous charment par leur farouche fraîcheur, leur créativité, leur romantisme dépouillé, argentée au soleil… effets mirobolants. Ces vitres distillent des images au fils des jours, au fils des nouveautés de leur créateur… Provocante sensibilité mêlée à la présence diaphane de la chair… femme, mystérieuse séductrice … s’abandonnant à sa condition féminine éternelle…comment résister à ses attraits pudiques et incendiaires à la fois ?
Toi,
Qui portes
Le deuil
Si fière…
Noire est
Ta tendresse.
Ta force
Éblouissante.
Un baiser
Au vent
Emportera
Ton chagrin
Pour toujours…
Invideo vobis, agri formosaque prata, hoc formosa magis, mea quod formosa puella est vobis : Tacite nostrum suspirat amorem. Vos nune illa videt, vobis mea Muse ludit, vos nune alloquitur, vos nune arridet ocellis et mea submissa meditatur carmina voce, cantat et interea mihi quae cantabat in aurem…
Derrière ce monde dans lequel vous vivez…, loin à l’arrière-plan, se trouve un autre monde, comme entre les deux scènes du théâtre, l’une derrière l’autre. À travers d’un mince rideau transparent on aperçoit comme un autre monde, plus léger, plus éthéré et d’une autre qualité que celle du monde réel !
Mais des gens, en chair et en os, que vous voyez avec vous dans ce monde…certains ne lui appartiennent pas, mais à l’autre !
Ils n’appartiennent pas à la réalité, cependant ils sont là, autour de vous, mais ils appartiennent aux rêves, et, eux-mêmes rêvent, ne sont que des esprits furtifs ou éphémères !
Ils sont dans une réalité poétique, et cela leur suffit… parce que pour eux la réalité ne disposait pas de stimulant assez fort, sinon fugitif. Ils ne succombent pas sous cette réalité, ils ne sont pas trop faibles pour la supporter, non, ils sont trop forts!
Vous sentirez un certain battement de cœur, qui vient d’une crainte impatiente, pénétrant tout votre corps avec sa douce inquiétude…
Permettez à votre pied mignon, dont les dieux ont déjà admiré l’étroitesse, de tâter le monde, courez le risque de vous fier à lui, il saura bien prendre pied,et si vous frémissez un instant en pensant qu’il ne réussirait pas à trouver sur quoi se poser, si vous frémissez encore après qu’il l’ait trouvé, alors, avancez vite l’autre pied, hâtez-vous, car une révélation vous attend…
Et mas quicumque est, illi sua femina juncta : interpellatos ploravit amores. Cur non et nobis facilis natura fuisset ? Cur ego crudelem patior tam saepe dolorem ? Sidera per viridem redeunt cum pallida mundum, Luna tuus tecum est; cur non est et mea mecum?
Une main essaie de vous cacher le nom ! Avez-vous devinez qui habite ici ? Non ?
…cum jam fulva cinis fuero.
Elle a les yeux cachés derrière des paupières armées de franges soyeuses et crochues, dangereux pour ceux qui cherchent son regard…le piège se referme.
Miroir
De mes nostalgies,
Le ciel se
Consume
En toi
Lorsque
Tu dors…
Somnia fallaci ludunt temeraria nocte et pavidas mentes falsa timere jubent…
La pièce est finie…ce n’était qu’un mirage…comme tous les jours!
Œil von Lynx – Marseille -12/10/2011
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