vendredi 16 novembre 2012

Hélène GRIMAUD et les LOUPS.

Hélène GRIMAUD à Aix-en-Provence

13100 Aix en Provence
12.04.2012
Hélène GRIMAUD à Aix-en-Provence


ou
Hélène et les LOUPS.

13100 Aix-en-Provence

Hélène Grimaud, née à Aix-en-Provence le 7 novembre 1969, est une pianiste française de renommée internationale…


Quelle poésie peut-il y avoir entre l’aile noire d’un piano ouvert et la gueule d’un loup qui pousse son brame vers la lune pâle entourée de son halo nébuleux. Quelle musique peut jaillir d’une femme penchée sur son instrument avec lequel elle se confond corps et âme ? Quel concert pourra faire vibrer les étoiles suspendues sous cette voûte magique ?



Comment peut-on, en parlant d’Hélène Grimaud et de sa musique, oublier ses loups ; quelle étrange passerelle a-t-elle jetée qui relie cette femme à un destin inabouti, cette légende qui se nourrit de lumière et d’ombres farouches.

Est-ce cette soif d’absolue, ce besoin de poursuivre un rêve ou d’être vaincu? Cet amour, vient-il d’une extase ou de l’amertume, nous n’en saurirons rien aussi loin que notre reflexion se porterait.
Ou est-ce un lien puissant qui les relie, un cœur qui demande d’en dominer l’anarchie ?!
Un lien musical ou autre fantaisie… Qui peut le savoir, il faudra le lui demander ; en apprivoisant les loups a-t-elle voulu aussi dompter sa violence, la force de son jeu, sa fougue musicale ? Certainement, car ce serait la plus belle métaphore !



Le regard pénétrant de ses yeux bleu d’acier vous perce, vous devine, vous flaire et vous attire comme un aimant dont le rayonnement l’entoure ; Si les loups vous regardent à la dérobée, Hélène Grimaud vous dévisage avec une franchise, avec une interrogation, qui vous semblera fascinante !
Et… ne devons-nous pas tous dompter la « bête » en nous, ou est-ce trop demander ? Une parallèle possible; car à chacun sa bête favorite !

Et le choix des loups n’est certainement pas innocent et doit avoir ses raisons fussent-elles inconscientes ! Bête emblématique, sauvage et intelligente, rusée même, bête noble, bête ancestrale. Il y a de quoi séduire une femme pour l’aimer !
Et la musique… que vient-elle jouer ici, entre cette belle femme et ses loups ? Mais laissons ce mystère demeurer un mystère, car c’est trop beau pour essayer de dénouer ce lien; il doit rester intact !


Les yeux bleus d’Hélène Grimaud vous pénètrent, vous devinent… Ses loups doivent l’aimer et la craindre. Que se cache derrière ce beau visage de femme comme musicalité ? Que cache-t-elle derrière sa silhouette de sylphide ?

Justement, elle ne cache rien. Chez elle tout est présent, omniprésent comme son jeu, les profondeurs menaçantes de son piano, lorsque ses mains, si finement sculptées, se posent sur le clavier on ne soupçonne pas la force qu’elles délivrent, les notes qu’elles font vibrer, vous envahissant, vous attirant dans son cercle magique.


Il émane quelque chose d’hypnotique d’elle… du parfum de sa musique d’abord, les loups le savent, le sentent, la reconnaissent !

Hélène Grimaud vous attire indubitablement dans ses méandres mystérieux, elle vous plonge dans des émotions qui vous submergent, et d’où vous revenez avec une profonde admiration.



Pour cette artiste, cette musicienne aux loups qui connaissent ses notes, ses couleurs, son phrasé, ses doigts qui parcourent chacune de ses partitions, qui participent à sa force, à sa splendeur d’âme, à sa noblesse de touche et sa présence énigmatique et même viscérale.
Car l’on sent son besoin, sa fraicheur et son désir de jouer, aussi… tentant d’apprivoiser sa violence sous-jacente.



Pour une femme qui aime Rimbaud et Vincent van Gogh cela n’est guère étonnant !



Hélène Grimaud, il faut la voir, il faut l’entendre, écouter la résonance qu’elle imprime à l’Empereur de Beethoven, qui plie les genoux… quand dans les graves nourris la forêt entière tangue, rassemblant ses loups à se joindre à son jeu sauvage, le ciel s’obscurcissant de sombres nuages avant que les éclaircies ne se frayent de nouveau leur chemin !



Son jeu devient lumineux, cristallin, les arbres se penchent révérencieusement, les loups, en extase, restent figés, reportant leurs belles ombres découpées sur la toile de l’horizon !



Le ciel rejoint la terre, l’artiste fait corps avec son instrument … avec force… mais d’une ultime tendresse… pour achever la dernière note.

Quelle joie qui s’en dégage, quelle puissance ; c’est une éternelle source de plaisir… de la musique… toute la musique… rien que de la musique!



Un jour, à Tallahassee où elle s’établit, Hélène fait la rencontre d’une louve et découvre sa passion pour ces animaux ; elle étudie alors leurs mœurs et leur comportement, et décide de créer une fondation et un parc consacrés à leur étude et à leur réhabilitation. Elle a 21 ans…et obtient son diplôme d’éthologie.

Depuis 1999 existe, grâce à elle et J. Henry Fair, le Wolf Conservation Center à South Salem, dans l’État de New York : une organisation privée, à but non lucratif, visant à étudier et promouvoir la sauvegarde du loup et sa réintroduction dans son milieu naturel.

D’autre part elle a écrit des œuvres autobiographiques comme « Variations sauvages », et « Leçons particulières » une œuvre poétique avec une dimension plus philosophique où elle s’interroge sur le sens de la vie… sur la musique, bien sûr, sur l’existence et le temps qui nous échappe… une vraie quête du bonheur.

Et, évidemment… ses nombreux enregistrements et concerts donnés dans le monde entier !
La vie passionnante d’Hélène Grimaud !




Merci à Hélène Grimaud !


Œil von Lynx – Aix-en-Provence 13/04/2012

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