vendredi 16 novembre 2012

Saint – Pétersbourg et Nabokov-Der Schachspieler


Saint Pétersbourg et Nabokov - Saint Pétersbourg

Sankt-Petersburg
02.03.2012 (mis à jour le 15.03.2012)
 

Saint – Pétersbourg et Nabokov
Der Schachspieler

« La défense Loujine »
Deux grandes mains se re-posaient sur la table, et ses pensées coulèrent comme des larmes jusqu’au bout de ses ongles ;
Dans son esprit obtus se hâtèrent les réflexions, obnubilèrent sa conscience et le retirant de ce monde.
De tout son corps il entra dans un suprême degré d’abstraction, perdu pour le monde, perdu pour lui-même. C’est pourtant cette vie qui lui était destinée et pas une autre qui se présentée à lui sous la forme d’une jeune femme avec des ambitions de femme…
Non qu’elle l’aimât, mais elle le trouvait émouvant, et de tout son cœur ses sens concouraient à vouloir l’approcher… pour être à elle et elle à lui, le changer pour quelle pût le comprendre !
Amère goût d’un destin prévisible ; qui peut s’arroger le droit de changer un homme ? Ou croit pouvoir changer un homme, car il n’est qu’une fois dans la vie, tel qu’il est né, il le restera !
 Mais la jeune femme ne le comprit point.
Et seulement une femme est capable de s‘y confondre, et en faisant presque abnégation d’elle -même, mais pas vraiment, car une femme garde toujours l’espoir !
L’espoir pour la vie et afin que la vie perdure. Elle ne voit pas que tous ses efforts pousse cet homme vers l’abîme qui va l’engloutir !
Car, comment peut-il être autrement que lui-même ?
Il a une richesse en lui, ne fût-elle minime, et elle l’étouffe par sa bonté ! Elle l’empêche de dépenser sa précieuse force en satisfaisant de façon naturelle cet élan salutaire de son âme. Avec des mots sensés de combler un vide inexistant, de soutenir un combat contre une éternité aveugle et qui, pourtant était de toute clarté ; gare à l’erreur humaine quand le miroir se trouble !Elle ne réussit qu’à lui montrer une impression néfaste dans cet effrayant miroir.L’amour de sa clarté dans l’obscurité, un leurre qui lui sera fatal !
On ne dévie pas impunément un être de son destin, de son chemin, le destin se venge…et, il s’est vengé !

Tant que nous n’acceptons pas l’autre, tel qu’il est, et tel qu’il doit être, nous le tuerons et nous en serons responsable !
La roman de Nabokov « La défense de Loujine », soulève d’une façon magistrale ce problème où les personnages, malgré eux, pensent être heureux, alors qu’ils s’affrontent mutuellement avec la pire des conséquences du néant au lieu du bonheur.
Naïveté, tu ne meurt jamais, en lutte contre le plus redoutable de tes adversaires, le destin!
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Annexe:

La Vénitienne
La Vénitienne :
Description du beau monde en blanc, élégant et oisif, croisant des raquettes de tennis sur un gazon très vert et aristocratique d’un château chic, tout en se contemplant avec complaisance le nombril !
Autoportrait touchant de sincérité.
Tea time at five o’clock!
On s’applaudit allégrement, tout en lorgnant les épaules dénudées de la baronne, et buvant son Ginger Ale…
Un cadre prétexte pour présenter fièrement un tableau, « La Vénitienne » ressemblant à une convive…
Le tout bourrés de superlatifs trahissant la préciosité, et la préciosité, le superficiel.
C’est admirablement écrit d’une plume la plus fine, si chère à Nabokov !
Mais cela ne suffit pas ; une fois parcouru, il ne reste rien de ce décor et de ses habitants dolents, comme, en sortant d’un film aux belles images descriptives, soignées à l’excès ; elles n’évoquent que la surface des choses.
Un véritable œuvre doit inviter à réfléchir, nous donner quelque chose de plus, qu’un simple plaisir de lire ou de regarder !
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La méprise
La Méprise :
C’est vraiment une méprise ! Le jeu d’échec, il le ramène à chaque fois qu’il y a échec dans son écriture, comme la dernière planche secourable avant de se noyer dans un fatras d'inepties…dommage !
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L’invitation au supplice.
« L’invitation au Supplice »
Nabokov et « l’invitation au supplice »…un vrai supplice. C’est vrai, Nabokov, l’écrivain de la surface. Son encre ne provient pas de la sève des racines profondes, un vrai supplice.
Quelques calembours réussis ou des sentiments bien sentis, ne suffisent pas à sauver un livre de la noyade. Ecrire, cela n’est pas un exercice de style, ni le ballet incessant de bons mots et d’autres trouvailles louches, ou une phrase finement ciselée.
Le vrai écrivain n’a pas besoin d’artifice, lorsqu’il a quelque chose à dire. La simplicité lui suffit ! L’écriture n’est pas dans les mots tracés, ni dans un jeu de mots, mais ce que le mot évoque, laisse apparaître une âme qui se donne entièrement… Voyez Pagnol, Marcel Aymé, Joseph Roth, où la simplicité et l’essentiel dans leur écriture dominent ! Un écrivain de ce titre a rarement mûri dans le foin doré. Il a aussi tiré sa sève des racines d’une terre lucide de ses souffrances !

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ADA
ADA ; Le super navet de Nabokov vieilli !
Fin
Œil von Lynx Saint-Pétersbourg…02/03/2012

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