mardi 20 novembre 2012

Hôtel du Nord - Paris - Canal Saint Martin


Hôtel du Nord - Paris - Canal Saint Martin

102 Quai de Jemmapes, Quai de Jemmapes , 75010 Paris
20.10.2012





L’Hôtel du Nord

102 Quai de Jemmapes - 75010 Paris


(AVIS : Français/Deutsch)

L’Hôtel du Nord… ça sonne comme mort… au goût d’un destin… plein de mystères… où des spectres errent… au relent de sel, venus des larmes versées … où l’écho d’un tir rebondit derrières les murs abasourdis… gardant le secret de cette vie fragile… qui à l’homme parfois est hostile… quand l’imagination s’avère fertile… pour un oui ou un non, pour ne pas faillir à sa destinée


Ein Hotel welches Erinnerungen wach ruft… das „Hotel du Nord“, nach dem gleichnamigen Film von Marcel Carné… schon ein Klassiker… Hier hat ein junges Pärchen ein Zimmer genommen, hier hat es beschlossen sich das Leben zu nehmen… eine traurige Geschichte… ein schon alter Film… der noch immer das Herz zerreißt!

Cet hôtel ne vous laisse pas dormir !.... Son existence évoque des souvenirs à chaque fois que l’on passe, ils vous reviennent à l’esprit… comme si cela avait été hier… vous essayez de vous rappeler son histoire … rendue célèbre et connue par un film ; « l’Hôtel du Nord » de Marcel Carné avec Arletty et Louis Jouvet… sorti en 1938.

Le soleil était aussi au rendez-vous…une jeune femme étalée au bord du canal, un livre ouvert… où de petites flammes courent, bondissent et jouent sur le fond ardent du brasier de l’amour…
.

Die Schleusen vom Kanal, am Quai de Jemappes, sind bekannt und besucht an schönen Sommertagen… nahe am „Hotel du Nord“ gelegen, bietet hier der Kanal in seiner Schönheit viele Möglichkeiten sich auszuruhen und einfach nur die Zeit verrinnen lassen… sich selbst überlassen…


Le pont se dresse dans sa noirceur lumineuse, contraste avec un ciel clair… c’est comme un rêve en plein jour… qui vous attend au detour. Un silence majestueux règne… dans le clair-obscur…


Der Blick von der Brücke über der Schleuse… ein stimmungsvolles Bild… das Sonnenlicht flimmert im Wasserspiegel… der Himmel flattert verzerrt… ein Flügelschlag zerreißt die Luft…
Près du canal et du quai de Jemappes…vous flânez, encore, tout innocent… vous traversez ce pont joliment perché, pour admirer l’écluse et l’eau croupissante… des amoureux sur les berges roucoulent comme des pigeons… s’embrassant… et… lentement, lentement, vous vous approchez de l’Hôtel du Nord … c’est comme si vous étiez attiré par un aimant…


Cet hôtel a déjà une aura de célébrité et appartient aux légendes de Paris qui cultivent le mystère…comme si le crime y eût été commis sans être découvert.
Le dernier baiser donné avant l’adieu… mais ce baiser n’eut pas lieu… ou fut mal donné.
Promeneur, quand vous approchez ce lieu… vous sentirez un sentiment étrange vous envahir…votre âme, comme transie de froid, tremblera… et vos jambes menacent de se dérober sous vous, car cet Hôtel, à l’aspect lugubre, ne vous inspire en rien confiance…
Vous vous sentez remonter dans le temps, jusqu’au jour… où cela se passait…là… cette histoire triste et célèbre, lorsqu’un jeune couple loua une chambre pour s’y suicider… Devant un tel acte, qui ne ressent pas l’impuissance paralysante à défier le destin ?

Et pourtant, cette eau, lisse comme un miroir ou seulement agitée doucement par une brise… du dernier souffle chevauchant un rayon de soleil vagabond, et qui ose déformer l’image qui s’y reflète, symbolise la vie, la source à laquelle l’humain se repose et se nourrit, sans réfléchir… mais en toute conscience…

Da ist es, das„Hotel du Nord“… nichts hat sich verändert… die Zeit ist stehen geblieben! Als ob sich… für die Ewigkeit… die gleiche Geschichte abspielt…
Là… il est là, devant vous.Il n’a pas changé… la même façade sombre du premier baiser sous la pluie donné… ici… même… l’Hôtel du Nord, marqué par les souvenirs d’une vie… d’une vie d’au-délà… d’avoir hébergé des inconnus ou des connus, de les avoir vu vivre ou mourir… entrer et sortir, heureux ou malheureux, pleurer et rires.
La vue de cette façade vous pénètre le cœur… votre regard erre un moment de haut en bas, de gauche à droite… à l’entrée… sur les bicyclettes, sévèrement ancrées devant l’Hôtel… et s’arrète fixe.

Der Zufall hat mich hier her geführt, natürlich blieb ich, in Gedanken versunken, einen Moment vor diesem so bekannten alten Hotel stehen… Da bemerkte ich plötzlich das Pärchen, zwei junge verliebte Leute, an dem kleinen Tisch auf der Terrasse vor dem Hotel…und sie ließen mich an das Paar im Film denken… diskret machte ich ein Foto, und unsere Wege trennten sich!
Erst später, als ich mir das Foto genauer ansah, entdeckte ich zu meiner großen Überraschung… die versteckte Liebesgeste der jungen Frau…ein Schnappschuss, wie er selten gelingt, ich lasse euch ihn anschauen…. Es war reine Poesie!

Vous avez envie de le revoirrevoir ce jeune couple qui décide d’y périr, de quitter cette vie…et pourquoi, ici ? L’auriez-vous oublié ?
Subitement…NON… vous devez rêver, non, vous ne rêvez pas ! Que voyez-vous, , là, assis à une table, dehors, devant l’Hôtel ? Un couple! Il est là… à droite dans l’image… en s’embrassant… un ange veille et passe… personne ne les dérange….C’est sacré !


Oui ! LE couple ! Pas de méprise possible, c’est eux ! Ressuscités… par votre rêve… ils se parlent doucement, se chuchotent des mots doux, des mots d’amour … le cœur empressé… sûrement… à voir leur attitude, légèrement penchés sur eux-mêmes…ils se rapprochent encore… cela vous intrigue très fort !

Et là… votre rêve devient réalitéil y a de la tendresse en l’air… partout… et… plus précisément de la tendresse… sous la table ! Quoi ? OUI ! Regardez bien…dans le cercle jaune que j’ai tracé… le geste racé… d’une main féminine !


Ihre Hand so zart und weiblich… wie eine Schlange gleich… strebt ihrem Ziel entgegen… ruft den Mann zum Leben… ihr ist sein Herz ergeben… in diesem Kreis kann man es sehen, keinem wird die Hand entgehen.
Look at the hand... woman in LOVE!
Regardez la main de la jeune femme…elle se trouve à l’entrejambe de son amant ! Pas de doute possible ! Une caresse, OUI ! Elle a été vue et confondue !


Le BaronŒil von Lynx, à qui rien n’échappe, les a surpris en flagrant délit amoureux… lach ! Et il a décidé de partager avec vous cette surprenante aventure… avec une photo… un agrandissement, qui ne laisse aucun doute ; la main amoureuse d’une femme, discrète mais« coupable » !... En plein jour, sous une petite table, consentante !... N’est-ce pas admirable ?
Quel homme ne vaudrait pas être à la place du jeune homme et donner son cœur joyeux comme une pomme ?


Un geste d’amour
Sans ambages,
Qui donne un vif
Éclat au cœur.
Ce geste, mis à nu,
Dans un mouvement
Impromptu.
.
Ah ! Si j’avais su.
Ah ! Si j’avais su.
.
Geste délivrant
Dans sa chair
Comme dans le cœur.
Quand le jeu
Devient dangereux,
Ignorant les
Caprices
D’une femme
Attisant votre flamme.

Agenouillez-vous
Pour LA recevoir.
Soupirez encore,
Après ce suicide
Accompli,
Au sein d’un
Poignant duel
De la nature,
Un rien spirituel…



De l’hôtel du Nord vous vous détournez…laissant les amoureux seuls … accomplir leur rêve…


Mirage dans l’eau, dis-moi ce qu’il y a de plus beau ! Trompe-moi, donne-moi le vertige… prends-moi dans tes bras… pour une valse lente… au bord de ton cœur… serre-moi, mon amour, contre ton cœur… avec des larmes de bonheur… miroir magique du temps… de tous les temps… depuis toujours !

Sur le quai… la sérénité promise… des jolies filles y viennent, perchées fières, les belles jambes sur de hauts talons… une mèche dorée s’égare dans l’air… rebelle… une main la maîtrise… un regard de braises… sous les paupières… Un rire se répand… la lumière s’y mêle docilement et s’y réfléchit pour que vous mourriez d’émotion… magique !
Ein sonniger Tag… am Ufer des Kanals erholt man sich von dem Pariser Leben…wie versunken in eine andere Welt…sucht man die Nähe des Wassers… für den erschöpften Geist und Körper… wie herrlich, solche Momente… sich für einen Nachmittag ein kleines Paradies schaffen zu können!




D’autres sont assis ou gisent…dans des postures requises… admirent les jeux de la lumière, les mille facettes de l’eau qui frissonnent à la surface… comme des mots, des pensées à demi brûlées… pour leur tenir compagnie…

En face, la poésie, ensevelie dans un profond silence, dans toutes les choses… nous cachant leur côté parfois morose…

Ein Fahrrad rostet glücklich vor sich hin… versucht vergebens… zu finden den Sinn…
Sur un balcon rouille tranquille une bicyclette, attachée par le fil du temps… au fer forgé du balcon… sous le soleil et la pluie, rien n’altère sa nostalgie…


Die Schleuse, so geheimnisvoll, bewegt sich nicht…nur eine verliebte

Taube, am Rand , seufzt leise vor sich hin…

Dans l’écluse,l’eau qui stagne, glauque et folle… reflète les vicissitudes du ciel… une feuille morte y navigue à la limite de la noyade… la moindre vibration sur ce miroir d’eau vous fait percer un secret qui s’ouvre sur d’autres… vous plongeant dans mille abyssines inconnues…



Von der Brücke aus schaut eine junge Dame auf das Wasser… wovon träumt sie wohl? Die Welt, auf dem Kopf stehend, zieht ihren Blick an…

Sur le pont… une dame aux jolies jambes… attirant le regard inopiné du passant.




Ici la lumière nous trompe

D’une multitudes de reflets…

Où la confusion des nuances

Oppose les jours aux ténèbres…

Où l’oreille croit entendre

Des cris interrompus…

Où l’esprit saisit des drames inachevés…

Et notre œil aperçoit

Des lueurs mal étouffées…





Einen letzten Blick in den grünen Spiegel… etwas geheimnisvoll… wie das Hotel du Nord!

Du haut du joli pont, votre regard embrasse une dernière fois avec joie la beauté qui s’offre… et qui vous tue dans une dernière étreinte…



Im Zimmer wartet sie… elle attend… de vous dire que… La femme est mortelle, si elle est pleinement femme…



Œil von Lynx-Paris Quai de Jemappes (2010) 18/10.2012
   

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire