dimanche 11 novembre 2012

Café Central - Vienne


Café Central - Vienne

Herrengasse 14, A-1010 Wien
31.07.2010 (mis à jour le 08.08.2010)

 
Le Café Central

Vienne et ses Peintresau Café Central



Les peintres et Sigmund FREUD

Vienne et ses Musées, le Musée National des Beaux-Arts, remplis de trésors, vous attendent pour y découvrir des noms connus comme : Arcimboldo, avec ses portraits en formes végétales (pour certains sûrement un peu trop amusant, je les comprends),Bruegel le Vieux, que l’on ne présente plus, Rubens le Maîtredu somptueux, un régal pour vos yeux exorbités à scruter la chair fraîche, si proche, à fleur de peau à se laisser tromper…Génial. Celui qui, lorsqu’il peignait sa femme, Hélène, posant pour sa Venus, caressait sa nudité du plus délicieux pinceau en lui donnant l’aspect d’un velouté lumineux qui tient du sortilège.




Rubens



Rubens



Arcimboldo

Le comble de la maestria de Rubens, selon Delacroix. Comme les arts aspirent toujours à rejoindre la prière… amis, joignons les mains.
Ou Kokoschka, le peintre à la touche violente et la palette tressaillant. Aux couleurs lumineusement aveugles, fixées dans une décharge électrique de sa paume sur la toile surprise.


Kokoschka


Gustav Klimt



Klimt
Et, plutôt sobre, à côté, Gustav Klimt enfin, le peintre en constante métamorphose dans ses paysages ou dans ses portraits de femmes qu’il a maîtrisés dans une stylisation géométrique et ornementale. Et encore, celui que nous guettions avec une certaine impatience, Edvard Munch, le tragique, l’illuminé qui s’exprime avec tout le poids de ses lourdes réminiscences d’une vie douloureusement vécue dans ses couleurs sourdes ou violentes, et dont nous pouvons revoir actuellement l’œuvre à Paris.



Edward Munch "le Cri"



Vincent van Gogh

Vincent van Gogh, autre danseur étoile sur la scène artistique. Le lumineux, mélancolique, mais doté d’un pinceau jubilatoire qui se moquait des langues fourchues et qui soufflait avec son génie à faire plier les blés dans les champs pour suivre l’envol des corbeaux.


Egon Schiele

Et, bien sûr, Egon Schiele, « le nôtre » (le plus proche peut-être de notre temps), l’éternel écorché, le peintre des chairs mortifiées de la destinée humaine. Une œuvre reconnue majeure aujourd’hui. C’est un sort de l’ironie sûrement !
Ces peintres ont ajouté à leurs lumineuses leçons une clarté de plus pour inspirer leurs successeurs !



Egon Schiele

Tous ont fréquenté les célèbres, Le Café Central, le Muséum, le Herrenhaus, Cafés de Vienne ou le Café Griensteidle, où ils ont laissé une trace de leur présence, certes évanouie, mais dont les lieux restent imprégnés..Ils les ont enrichis ainsi de leurs pensées, de leurs œuvres, de leurs âmes rayonnantes et corruptibles en se retrouvant dans ces lieux magiques…. autour d’un « Capucin » ou d’un « Petit Noir » en solitaire, ou ensemble, pour bouleverser le monde avec leur idées et leurs actes car, encore aujourd’hui, de relatifs « jeunes » peintres travaillent avec une audace sans égale qui pourrait faire réfléchir les peintres à la biche tremblante à l’orée de la forêt.

Avec beaucoup de respect j’aime ces artistes autrichiens, car si Schiele fût le père, Nitsch, d’une audace qui frise le scandale, et d’autres, seraient ses fils mal compris encore. Pourtant on n’éteint pas facilement son étoile, elle revient, briller de tout son génie, l’histoire le prouve ou le prouvera.
L’art est libre et n’engage aucune responsabilité de la part de l’artiste, l’art n’est pas une maison qu’on a construite. L’art se tient peut-être suspendu au dessus de ses propres prérogatives.
L’art est dominant et quelque part, nourrissant pour nos âmes égarées dans ce monde à la réalité blessante, sans pitié où le rêve est devenu suspect, ou incongru, se cantonnant à l’abri des prédateurs de tout poil.



Hermann Nitsch
Avant de repartir, impressionné de toutes ces impressions impressionnantes, retournez au Café. Quelque chose vous intrigue, vous y attire : car, il vous semblait qu’ils fussent toujours présents...à la même table, avec Papa Freud, gentiment avide d’analyse et Joseph Roth, la plume pointue, prête à cracher son bienfaisant venin et Arthur Schnitzler à philosopher, à peaufiner sa prochaine pièce.
Et, Stephan Zweig, notre cher poète, bien sûr, était parmi eux ! Les peintres cités, aussi, bien sûr, tachés de couleurs qui leur sortent par les yeux, par les mots et par les gestes. Leurs bras et leurs mains, devenus des pinceaux géants, décrivent de larges cercles dans l’air soulignant d’un trait coloré une phrase un peu sombre.
Une façon bien à eux de s’exprimer *!



Stephan Zweig

Vous vous interrogez sûrement sur ce qu’ils ont bien pu se dire, éternellement scellés, à table, autour de leur sempiternel café ? Alors, imaginez un grand cuisinier, genre « *cordon bleu » qui parle de ses recettes de cuisine, et de ses meilleurs plats, en expliquant ses ingrédients et tout son art culinaire. Voilà, de quoi parlèrent ces hommes d’antan en sirotant des breuvages exquis. C’est la même chose, vue sous un autre angle tout simplement.
Quand un boucher rencontre un autre boucher, dit le proverbe, ils parlent de… D’exagérations !



Le Café Central peintres et musiciens réunis

Des hommes comme les autres, juste un peu plus animés par la flamme de leur passion !
Vous ne vous êtes pas trompé.
Ils vous attendent, le cœur généreusement ouvert, pour que vous vous joigniez à eux. Franchissez le seuil du Café, style majestueux, où l’on vous accueille sous les magnifiques lustres !
Les pages se noircissent, mais est-ce qu’elles vous éclaircissent ? J’espère un peu, je l’espère. Peut-être est-il plus simple de se munir d’un plan de la ville. (Oh Cela suffirait come guide. L’initiative est à vous (c’est tout vu! On prend le plan* !) au revoir !

« Un Petit Noir ou un Capucin ? »

Œil von Lynx -30juillet 2010Vienne

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