dimanche 11 novembre 2012

Maxim Gorki - Moskau - Moskva

 

Maxim Gorki - Moskau - Moskva

Maxim GORKI - Le poète du peuple, Moskva
04.02.2011
 
 
Maxim GORKI
ou
Le gueux est devenu poète...
 
Der Dichter des Volkes…Poeta del popolo…
 
MOUSKAU – Russie – MOSKVA
 
(AVIS : Français/Deutsch)
 
 
 
De la terre russe
S’éleva un homme
À l'âme tourmentée,
Au corps brisé
Par la souffrance
.
Della terra russa
Sorse un uomo
Nella tormentata
In un corpo spezzato
Dalla sofferenza.
Aus der russischen Erde
erhob sich ein Mann
mit gequälter Seele
und gebrochenem Körper,
durch Leiden
.
 
 
Longtemps,
Il peina dans sa vie,
Et porta la misère
Au-dessus de lui.
 
 
 
Le mépris, la pauvreté,
Rien ne lui fut épargné.
Toutes les vies,
Les plus dures,
Furent ses compagnes
 
 
Jusqu'à ce
Qu’il s'élevât
Seul, sans personne,
Vers son destin
Qui le fit poète du peuple
Et leur magicien.
GORKI écrit son œuvre
De la terre, douloureuse,
De l’homme
Et ses souffrances…
 
 
Avec génie
Il métamorphose
La misère et sa cause.
Sa plume dénonce,
Crache le sang et la torture,
Se révolte et cri justice…
Et, enfin, fut reconnu
Par son peuple, fier de lui.
 
 
En légitime défenseur
Il trace cette vie
Sans compassion.
Ce vagabond
De toutes les routes,
Éternel pourchassé,
Sans droits, sans joie
Et sans foyer,
Fut l'étoile qui leur est née
.
 
 
 
Ce Poète et prolétaire,
Rejeté comme trop amer.
Un jour de désespoir,
Il se tira une
Balle dans la poitrine;
Sauvé, il a survécu,
Grâce à sa force et son génie !
 
 
Pour construire son œuvre
À la clarté de son âme,
Au regard réceptif,
Gorki fut un poète,
Bien longtemps avant
Que le destin ne l'appelât
À témoigner de sa terre
Qui l'a vu naître,
Et, l'a élevé en maître.
 
 
Bientôt,
Il sera l'orgueil du peuple,
Lui, issu de leur sein,
De cette âme russe; née
De la grandeur et de la violence,
Dans laquelle il peignit l'homme
D’une façon impitoyable
D’un réalisme en chair et os !
 
 
Il brosse le portrait
Des visages vivants
D’une criante vérité,
Son peuple, une armée
De pauvres et d'affligés.
D'une vision sans fard,
Pas une ombre de
Mysticisme ne trouble
Ce regard!
 
 
Il ne les éclaire
Ni ne les estompe,
Avec son œil que
Rien ne trompe.
Son regard n'omet,
Ne modifie,
Ne transfigure rien.
C'est l'exactitude
Que Gorki, toujours,
Dépeint.
Il a laissé ses "Souvenirs"
Qui nous montrent l'homme,
Décrit,
Jusque dans ses fondements.
L'homme, dénudé jusqu'à l'os,
Empreint d'amour et d'humanité,
De détresse et d'espérance.
Grand,
Même dans ses souffrances
.
 
 
"La mère", son chef-d’œuvre
Donne l'exemple où
Le peuple porte la force,
La volonté du sacrifice,
Avant qu'elle ne se déchaîne
En ouragan...
 
 
Son peuple, il le comprenait
comme un fils comprend sa mère.
De ce poète des profondeurs
Le peuple a puisé son courage,
La certitude de sa volonté
Pour un meilleur avenir.
 
 
Gorki a su les élever
Vers un destin nouveau...
Gorki, en grand artiste créateur,
Ne fut jamais un prophète,
Ni chef ni juge, mais seulement
Un homme,
Témoin incorruptible,
Un homme de son temps...
 
 
Il a accompli le plus sacré
Devoir d'un écrivain:
De sa plume
Il abolit les différences,
Il réduit les distances,
Il rapproche les cœurs
Et sentiments, secrets
Ou passionnés,
Il joint la prière et sa souffrance
À l'existence des hommes...
OvL2011
 
 
Für andere Zungen :
 
 
Maxim Gorki
Das war
die Faust aufs Auge,
der Mann in Unterhosen
aus dem Volke.
Der Verschmähte,
verbannte, verachtete
und einfache Mann.
Auferstanden
aus der russischen Erde,
geboren aus
den Furchen seines
Ackers.
 
 
Allein.
Gesät und begossen
mit dem Schweiß
und den Tränen
der Bauern.
 
 
Allein.
Ist er hoch gewachsen,
hat sein Herkommen
besiegt.
 
 
Allein
Hat er das Schweigen
gebrochen.
Die Wahrheit triumphieren
lassen!
Aus seiner Feder,
dem Arbeiter und Strolch,
lief das Blut
des Volkes,
die Rauheit
eines vergessenen Lebens;
Die Verbitterung.
Die Demut
und die Liebe
zu Russland,
seiner Heimat.
 
 
 
Maxim GORKI hat das Herz sprechen lassen!
 
 
« Je voudrais rentrer aujourd'hui dans l'obscure, l'innombrable forêt russe. Je l'entends qui me rappelle, tout au bout de la longue route parcourue depuis que je l'ai quittée. Les brumes des ans accumulés l'interceptent. Que disent-ils, que pensent-ils, dans ces fonds de sourdes ténèbres? Ont-ils mis de nouvelles paroles sur les vieux airs, si tristes, que tant de millions de voix répètent chaque nuit, sur les fleuves et dans la steppe, avec l'accent déchirant d'une passion sans joie? Respiration du géant endormi, seul indice qui révèle les battements de ce cœur silencieux. » M. Gorki.
 
 
Maxim GORKI , écrivain russe, de son vrai nom Alekseï Maksimovirch Pechkov, est né le 16 /28 mars?1868 à Nijni Novgorod, deux fois.
Il a été élevé par ses grands-parents. A peine âgé de huit ans, il est contraint de travailler pour survivre. Il quitte sa ville natale à 16 ans pour errer à travers la Russie. Il est docker ou bien encore veilleur de nuit et adhère aux idées révolutionnaires de la classe ouvrière.
C'est alors qu'il se choisit le surnom de Gorki - 'l’amer' - sous lequel il publie ses premiers écrits dans la presse provinciale.
 
 
En 1892 sort un premier recueil de nouvelles romantiques intitulé Makar Tchoudra et son premier roman, Forma Gordeïev, parait en 1899. En toile de fond de ses ouvrages, la mise en valeur d'une vie de labeur et la montée du capitalisme russe, touchent la population russe. On retrouve ce thème dans des drames comme Les Bas-Fonds et Les petits Bourgeois en 1902, qui le font connaître dans le monde. Cette même année il est élu membre honoraire de l'Académie des sciences avant d'en être exclu par décision gouvernementale à cause de ses opinions marxistes. Il fait don de la majorité de ses revenus au parti bolchevique, est arrêté en 1905 et libéré en 1906. Gorki écrit alors son grand récit révolutionnaire, La Mère, en 1907. Il quitte la Russie et vit en exil jusqu'à l'amnistie de 1913. Bien que favorable à la révolution d'Octobre, il est déçu par l'Union Soviétique et émigre en Italie (à Capri) de 1906 à 1913. De retour en Russie, il se consacre à l'éducation des écrivains soviétiques.
Maxim Gorki est mort le 18 juin 1936 à Moscou.
 
 
Œil von Lynx - Moscou, 3 février 2011

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