mardi 13 novembre 2012

Hommage à Franz KAFKA - Prague

 

Hommage à Franz KAFKA -Prague - Prague

Dusni, Josefov, Praha
 
20.05.2011
 
Hommage à Franz KAFKA - Prague
  • auf Deutsch darunter!
 
Franz *KAFKA

Dans l’univers sans lumières,
Entre haine et amour,
Un homme se cherche.
Sa vie est pure, il lit
Et écrit avec mépris.
Gribouille comme une taupe
Jusqu’aux premières lueurs,
Venus de l'aube.
 
 
Un Saint de notre temps,
Au langage de cristal,
Aux pressentiments
De la nuit,
Des hommes errants ;
Du bien supérieur
Et irremplaçable,
Vers lequel ils tendent...
 
 
Franz Kafka
A une résonance
D’une pathétique retenue,
Dans l'aura mystérieuse,
Infiniment émouvant,
L’histoire aux purs reflets,
D’une création exigeante!
 
 
La « Métamorphose »,
Fatalité implacable
De la vie de l'homme,
Restant lucide,
Dans la carapace
De la bête.
Forme monstrueuse
Et symbolique,
Suspendue, comme un sabre,
Au-dessus de nos têtes...
 
 
Quand le "Procès"
S’abat sur lui,
Et sa vie s'est arrêtée
Et l'homme,
Incrédule, Exécuté...
Aveuglé par la vérité,
D'un style dépouillé,
Au bord de l'angoisse.
Du romantisme
Pas la moindre trace.
Ses mots, d'une pureté
De diamant,
Tranchant et glacé.
D’un trait qui ne tremble pas...
 
 
D'une lucidité redoutable,
Kafka plonge ses racines
Profondes dans
Le drame de l'homme ;
« De sa lutte avec le néant... »
Pauvre hère,
Tu es coupable
D’avoir vécu !
Vécu, même louable.
 
 
L'enfer t’attend, le feu s'attise,
Dévore l'orgueil et toute bêtise.
Tu lieras ton destin
Dans tes cendres, jetées aux vents…
 
 
Dans cette attente
Sacramentelle,
De réponse à la vie,
À un jugement tu aspires,
À une loi formulée,
Pour connaître son destin
Au-delà de l'amour
Et du repos, de douceur
Et ton abandon.
Franchie, cette frontière,
Tu entrevois l'abîme,
La nuit qui n'a pas de fin,
L’existence qui n'a point de paix...
 
 
Homme ou Ange,
Avec ou sans ailes dans le dos,
Tu disparaîtras
Tard ou tôt.
L'herbe poussera sur tes os,
Une pâquerette
Sera ta fête,
Un champignon
Ton voisin.
Une vache
Va te bouffer;
Au printemps
Tu auras disparu,
Quand la loi fera sa mue...
 
 
Au Procès :
Tu es condamné
Sans raison,
Coupable et jugé,
Mais jamais acquitté..
Nourri de talent,
Hanté par le désespoir,
Tu es en proie à dieu,
Soumis au châtiment
Par le fait que tu vis,
Et que tu dois mourir.
Ainsi, la loi le proclame,
Homme,
Tu n'as plus qu'à rendre
Chair et âme.
 
 
Sur le navire
Tu seras figure de proue,
Pour mesurer ta volonté,
La hauteur des vagues
Qui vont t'engloutirent.
Dieu et le diable et ses sbires.
Rien ne rester de toi,
Tu es soumis à cette loi!
 
 
Kafka nous laisse
Au seuil de la réponse
De l'homme qui a inventé
Les péchés pour se délivrer
De ses angoisses.
Il fallait qu'il en trouvât,
Pour faire son choix.
Car il ne pouvait durer
Dans la culpabilité.
Ainsi il se fit un code,
Ce fut son réveil!
 
Sa solitude, son désespoir,
Sont sa grandeur, sans le savoir.
Ainsi il brode avec le néant
Et nous laisse
Au cœur d'un cauchemar.
d’un trou béant
..
 
 
Kafka a reculé
Devant la révélation.
Il a oublié de plonger
Ses racines plus loin
Dans l'absurde, pour
Donner à l'homme une
Profondeur,
Une autre résonnance,
Que seulement, pécheur...
Des champs labourés
Par sa souffrance,
Où manque la rédemption
Comme ultime semence.
Pour qu’une lueur de grâce
Apparaisse,
Et nous délivre enfin
De toute détresse.

 
Kafka est mort
Dans la sérénité,
Sans rémission.
Aux yeux clos.
« Les ailes allongées
Comme un ange en silence
... »
Franz KAFKA est né à Prague le 3 juillet 1883, et mort le 3 juin 1924 à Kierling. Il appartenait à tout un groupe d’écrivains bohémiens de langue allemande. Ses principaux œuvres sont : Le Procès, le Château et La Métamorphose.
 
 
Chez KAFKA, cette âme, qu’a dominée la passion de l’absolu, était vraiment un fils spirituel de Kierkegaard, qui jusqu’au cœur de la pire angoisse accepte la condition humaine et tire de sa souffrance l’élément fondamental de sa grandeur.( frater taciturnus)
La littérature de Kafka n’est-elle qu’une mystérieuse incantation, ou un effort magique et désespéré pour créer l’œuvre avec ce qui détruit l’homme ? Car ses livres portent la marque de cette terrible exigence qu’il s’imposait.
 
 
Œil von Lynx – Prague 20 mai 2011

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