mercredi 14 novembre 2012

L’Isle-sur-la-SORGUE et ses Roues à Aubes

L'isle sur la Sorgue - L'Isle sur la Sorgue


19 Michelet, 84800 L'Isle sur la Sorgue
21.08.2011

L’Isle-sur-la-SORGUE et ses Roues à Aubes…

(AVIS-très sage- :Français/Deutsch)



À l’entrée de la ville de *l’Isle sur-la-Sorgue, des statues, exhibant fièrement leur nudité, vous accueillent…*


Entblößte schöne Körper mit toten Augen empfangen den Besucher am Eingang der Stadt…Huch!



Si la chaleur et le soleil vous font tourner la tête, les roues à Aubes se rafraichissent dans l’eau claire et fraîche de la Sorgue !



Ein sonniger Tag, an dem Mann, wie Frau, Erfrischung am Wasser sucht, während die alten, mit Moos behangenen, Wasserräder schwerwiegend im Fluss paddeln…



Plus loin, la première grande roue se donne en spectacle, pour la joie des visiteurs, puisant son eau dans le fleuve et crachant des jets impérieux sur le visiteur inattentif qui pose devant elle pour une photographie…


Eines der ältesten Wasserräder dieser Stadt gibt sich zur Schau, zur Freude der Touristen, die sich stolz und lächelnd davor abbilden lassen! Eine Frau nimmt ihren Mann auf, ich höre sie:“ Nun lächele doch mal!“ Und der Mann lächelt!



Lentement, majestueusement, la roue tourne sur place, pourtant, ni elle n’avance, ni elle ne recule, elle va nulle part…mais vous la suivez des yeux, elle vous hypnotise…Est-ce la roue du temps ou la roue destin, ou c’est trop lui demander ?


Langsam und zeitlos dreht sich das mächtige Rad lautlos im flachen Wasser, Blicke folgen ihm, wie hypnotisiert…Vielleicht es dies ein Schicksalsrad, was sie verfolgt?



Cette charmante petite ville, encerclée tendrement par la Sorgue dont l’eau limpide fait tourner encore, lentement, ces roues à Aubes mousseuses, qui, autrefois fournirent de l’énergie aux multiples activités de la ville, n’est plus aujourd’hui qu’une curiosité, visitée par des hordes des touristes en shorts, , la nouvelle caste des intouchables, chapeaux sur la tête, mal fripés, pliant sous leur sac à dos, laichant leur cornet de glace, toutes langues dehors, en défendant l’élégance des temps modernes…



Diese alte hübsche Stadt wird von der „Sorgue“ umzingelt, ein flacher Fluss, in dem sich noch die alten Wassermühlen, welche damals Energie erzeugten, müde und abgekämpft drehen! Nur der „moderne“ unelegante Tourist, die neue „Kaste der Unantastbaren“, erscheint wie ein zeitloser Clochard und fühlt sich König!



Les Roues à Aubes sont, tout naturellement, l’attraction de l’Isle-sur-la-Sorgue, car elles avaient autrefois leur importance en fournissant l’énergie nécessaire pour les tisserands, meuniers, filature de laine, irrigation des jardins, apportant de l’eau aux couvent pour les coquines de nonnes, et d’autres coquins qui en avaient besoin. Plusieurs eurent leur construction accordée par ordonnance royale entre 1818 et 1832, les roues !



Diese Wassermühlen sind natürlich die wahrhaftige Attraktion des Städtchens. Die meisten in den Jahren von 1818 bis 1832 auf königliche Anordnung in Betrieb genommen, waren die damaligen „Kraftwerke“, für die Müller, das Weberhandwerk und aller möglichen Benutzungen, um Wasser in die Stadt, Gärten, Hospitale und Klöster (für die süßen Nonnen)zu pumpen. Ein einzigartiges Schauspiel, an dem sich der Besucher ergötzt!



Sur le fleuve, la Sorgue, on peut apercevoir les sirènes et nymphes d’autrefois, recussitées un jour, se débattre joyeusement avec leur barque, à fond plat et instable, qu’utilisaient autrefois nos ancêtres pour se déplacer, pêcher ou chasser…ou se noyer.



Die flachen, unstabilen Boote, welche damals auch von Fischern oder Jägern benutzt wurden, erfreuen sich an heißen Tagen wieder von der Jugend zu waghalsigen Ausflügen benutzt zu werden…



Ces embarcations font aujourd’hui la joie des courageux jeunes gens à la recherche de quelques sensations fortes en poussant leurs barques, zigzagantes au contre-courant, avec une longue tige ! Souvent , bien sûr, le chevalier pousse sa bien-aimée en avant !



Luttant avec le courant du fleuve dans leur barque frêle et instable pour se maintenir, malgré l’effort héroïque prodigué par la « capitaine » aux jambes lisses et dorées qui feraient baver un piranhas affamé…
Ces petites barques plates et sournoise s’appellent d’ailleur les négo- chin, les noie-chiens ! ça vous interesse ?


Nicht einfach, gegen den Strom, nur mit einer langen Stange bewaffnet, zu kämpfen.. davon zeugt das frische Lachen der Mädels…im Kampf mit dem Element, und zur Freude der Zuschauer! Diese flachen hinterhältigen Boote heißen übrigens, Hunde-Ertrinker ! Es ist gewagt, damit zu manövrieren!


L’eau limpide s’échappant partout sous les rayons d’un soleil magnanime, lui conférant une aura de mystère dont elle apparente sa préciosité depuis la nuit des temps.
Des algues, dans en mouvement ondulatoire font penser à Rapunzel…



Partout autour, vous attirent les magasins des brocanteurs, riches en surprises ; de grandes horloges arrêtées, figées dans le temps comme des visages trépassés, les aiguilles crispées au passé, la trotteuse fâcheusement absente. C’est la belle mort qui hante ici le temps…des objets qui n’attendent que quelque main qui vienne les ressusciter et les arracher de leur torpeur…



L’Isle-sur-la-Sorgue ist eine Stadt der Antiquités Händler, unzählige Geschäfte säumen den Fluss und bieten ihre Schätze an..; warten auf den Käufer und Liebhaber, der ihnen ein neues Leben schenkt!


Große mächtige Uhren, deren Zeiger seit langem stehen geblieben sind, schauen dem Besucher zeitlos in die Augen…



Ein Hahn wartet verzweifelt auf das versprochene EI von seiner Henne!



Belle ombre chinoise d’un Pigeon parisien…lach !
Des poules et des oiseaux dans leurs cages rouillées, comme pétrifiées, attend le signal pour renaître dans les mains d’un acheteur séduit…



Hühner und Vögel in verrostenden Käfigen, warten darauf befreit und in warmen Händen wieder zum Leben erweckt zu werden…


Et encore des horloges et des horloges, vous regardant droit dans les yeux, mortes, inanimées, leur temps s’est arrêté ICI ;

Die Zeit ist hier überall stehen geblieben…wie in dieser kleinen Stadt, l’Isle sur-la-Sorgue.



Seulement les Roues à Aubes tournent encore, haletantes, imperturbablement, péniblement, depuis des siècles, chargées de mousses vertes, presque mangées par la végétation. La nature, toujours plus forte que les ouvrages de l’homme, reprend ses droits !



Nur die Wassermühlen drehen sich noch, trotzen der Zeit, leise ächzend, von Moos behangen, schwer und behäbig geworden. Solange sie sich drehen, ist noch Leben in ihnen!



Des petits restaurants s’accrochent, joliment, au bord de la Sorgue, invitant le visiteur à prendre place, près de la fraicheur de l’eau limpide du fleuve, pour se sustenter, avant qu’il ne reprenne sa visite de la ville…




Endlich ! Ein kleines hübsches Terrassen-Restaurant am Fluss, empfängt den schon etwas hungrigen Besucher!


Des assiettes avec leur contenu appétissant vous sont présentées par des mains habiles des serveurs souriants et prévenants, qui vous entourent discrètement afin de rendre votre séjour agréable. Une carafe de vin rosé, excellant et bien frais, finit par vous convaincre du bon choix que vous avez fait de venir déjeuner dans ce restaurent au nom évocateur, « L’Ilse Ô délice » !



Der Empfang ist herzlich, man ist willkommen und wird mit einem frischen Lächeln empfangen. Ein Blick auf das Menu, und die Wahl ist getroffen! Es hat sehr gut geschmeckt!





 Hôtel de Campredon

À la recherche du célèbre Maison de René Char…vous apprendrez qu’elle n’existe plus, mais que dans « l’Hôtel de Campredon », on organise des expositions diverses d’œuvres, dites d’art, ou photographies. .cette fois-ci, les cimaises sont prêtées à l’artiste « Hervé di Rosa » ..Autrefois connu à Paris dans les années 80 ; animateur de petites galeries parisiennes sans importance … et d’autres de ces Co- jongleurs- de- pinceaux, qui faisait la gloire de Saint Germain-des-Près, disparus et oubliés depuis et, finalement, réanimés ICI en Provence…avant qu’il ne troupasseront…ou se noieront d’un tour sous une roue à aubes .HUCH !
(Madame la Duchesse va encore dire : « Mais qu’est-ce qu’il est méchant, le Baron ! »)



Hier ist das so berühmt gewordene Haus, was nicht mehr existiert, von dem Poeten und Schriftsteller René Char, und die ganze Klicke der Resistanzer!

Heute heißt es Hotel de Campredon in welchem diverse Kunst- Ausstellungen stattfinden.



N’oubliez pas de visiter la belle Notre- Dame- des- Anges, somptueusement décorée à l’italienne au XVIIe siècle sous la direction de l’architecte, François de Royeurs. L’intérieur baroque où virevoltent des nombreux anges autour de l’assomption de la vierge, l’extérieur du style dit jésuite !



Amy Whinehouse vient de nous quitter. .une voix rauque et une belle, jeune femme au décolleté affriolant, qui va nous manquer ! Larmes…

Amy Whinehouse, die Sängerin mit der rauen betörenden Stimme, und dem süßen Dekolleté, hat uns verlassen…schluchz!



Les jours de soleil de plomb, les langues se rafraichissent d’une glace, traversent la ville, longeant le fleuve, les yeux rivés sur tout ce qui peut les ravir, temps estival aux âmes bien heureuses et innocentes…sans prétention artistiques, appréciant, tout simplement, la vie, telle qu’elle s’écoule un jour de soleil et de félicité…

Bei bleierner Hitze, wie heute, Jung und Alt erfrischen sich am Flüsschen, paddeln wie Kinder mit ihren Füssen, nach Erfrischung suchend oder heischend, so bleibt noch Zeit, um einige Fotos zu machen, sei es auch nur der Ehemann am gegenüberliegendem Ufer!



Erfrischende Beinparade am Ufer
Plus loin, au bord de l’eau fraiche, s’entassent toutes sortes de jambes nues, masculines et féminines cherchant un peu de fraicheur auprès de l’eau pendant cette journée d’un soleil de plomb.




Lu quelque part : « Le corps doit toujours vivre au bord de l’eau, c’est là qu’il trouve la félicité ! »



Cette roue, toute proche(1828), appartenant à un meunier, s’est arrêtée depuis longtemps de tourner, assaillie par la végétation elle semble être très très fatiguée..

La veille roue mousseuse, tourne depuis des siècles au rythme lent et mélancolique, mue par une eau limpide et condescendante, dont elle brasse des rideaux scintillantes à la lumière aveuglante du soleil, comme autrefois, elle permettait de donner naissance aux « blanquets », des draps très appréciés pour recouvrir les lits… draps de soie dans lesquelles les belles Dames se couchèrent voluptueusement en attendant une main virile errante sur leur corps brûlants, pour lui taper sur les doigts…mais !


Die alte Wassermühle dreht sich schwer und müde, sie hat sich ein Jahrhundert lang gedreht, es dürfte ihr schwindlig geworden sein, diese Unruhe. Die Kraft die sie erzeugte, kam den Einwohner der Stadt zu gute!



Partout où coule l’eau de la Sorgue, les gens profitent de cette belle journée, ramant, se prélassant au soleil, ou donnant à boire à leur chien assoiffé…



Un dernier regard du côté des innombrables brocanteurs. .les poules sont toujours là, elles veulent pondre leur œuf !



Ein letzter Blick auf den Hühnerstall der Altwarenhändler, von einem müden Hund bewacht..



Leur fidèle berger vielle sur elles…
Épilogue :

Une petite ville calme de hamsters, pleine de souvenirs et de traces de son glorieux passé, une curiosité aujourd’hui agréable à visiter, et dont les braves roues à barbes vertes sont depuis longtemps à la retraite ou arrêtées !



Pour qui aime vivre dans les flammes de l’enfer, il vaut mieux chercher ailleurs!
Belle journée ensoleillée. 38° à l’ombre!

Œil von Lynx, L’Isle-sur-la-Sorgue,(30/07/2011) le 21 août 2011

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