mardi 13 novembre 2012

PINA BAUSCH et le FILM de W.Wenders

PINA BAUSCH le film de W.Wenders - Wuppertal

Wuppertal
05.05.2011 (mis à jour le 09.05.2011)
 
PINA BAUSCH et le FILM de W.Wenders

Wuppertal – Tanztheater

(AVIS: Français/Deutsch)


Pina Bausch, o l’angelo in bianco.



Pina Bausch, der weiße Engel.



Pina Bausch, ou l’ange en blanc.
Curieux film, tourné par Wim Wenders, et qui nous laisse sur notre faim. Il ressemble plutôt à un documentaire ordinaire qu’à un hommage, tel que l’on se l’imaginait. Des séances souvent hachées et courtes qui nous privent du temps d’en apprécier la beauté.

Néamoins, ce documentaire permet de voir une partie de l’évolution du travail de Pina Bausch. Ses débuts s’apparentent à une certaine gravité, observant une raideur stricte dont la tragédie n’est pas exclut, et qu’au fil du temps on s’apercoit que sa choérographie devient plus joyeuse, plus accessible, gagnant le cœur et ne s’arrete plus aux gestes…



Le portrait de la grande Pina Bausch, la belle Dame brune et taciturne, telle qu’elle reste dans notre souvenir, apparait parfois autour des témoignages des danseurs, le tout très strict, certainement voulu, pour laisser place à la danse. Malheureusement, ces séances n’embrassent guère que quelques aspects de l’ingéniosité de la chorégraphe de Pina, et se portent surtout sur le début, et quelques images des spectacles moins anciens. Un choix, certainement opéré par Wenders qui baisse de talent, et visiblement !

Les scènes tournées à l’extérieur du théâtre dans la ville de Wuppertal en sont éloquentes, parfois réussies, comme dans le métro aérien, l’homme et le chien, et la magnifique parade au précipice, et parfois triviales, executées sur un bout de gazon.
Cette rage de vouloir chercher quelques chose d’original, gâte tout; on sent l’intention et l’on reste deçu. Un mélange de bric à brac, et rien du grand Wenders d’autrefois.



Notre appétit de revoir Pina fut plus grand que le plat présenté.
Certes, on l’aperçoit dans sa jeunesse, et elle nous permet de suivre ses inspirations, d’approfondir sa pensée sur la chorégraphie, mais l’ensemble des images choisies laisse à désirer !
Un film un peu maigre, enfin, pour moi qui connait la richesse d’expression de Pina Bausch à travers de ses spectacles.

Un film qui, malgré la publicité bien orchestré, ne fera sûrement pas long feu, ne satisfera sûrement pas ceux qui aiment et aimeront toujours cette grande dame brune, Pina Bausch. Une étoile immortelle qui brillera encore longtemps et que nous gardons dans notre cœur !
Espérons que nous pourrions au moins nous procurer les enregistrements entiers des spectacles de Pina Bausch.



Für andere Augen:

PINA …der Film

Für die Liebhaber von Pina Bausch ist dieser Film eine Erinnerung an das große Talent dieser unermüdlich schöpferischen Tänzerin und Choreographin.
Ob dieser Film, von Herrn Wim Wenders gedreht, gelungen ist, scheint mir fraglich. Oft folgen nur kurze Ausschnitte vom Tanztheater, welche von der trockenen Welt der Stadt Wuppertal, unterbrochen werden, und wo nur ein kleines Grasdreieck die Bretter der Bühne darstellen soll auf der eine Tänzerin verzweifelt versucht, uns den Zauber der reichen Ideen und Ausdrucke des Tanzes von Pina zu vermitteln!



Pina Bausch hat, wie eine Orchidee, ihre eigene Grenzen, sie war und ist eine Sonne in der Wüste, in welche sie ihre Elemente mit hineinzog… Wasser, Felsen, Natur!
Fast alle Szenen die außerhalb des Theaters gedreht wurden, außer der Szene in der Metro, die Szene des Mannes mit dem Hund und die Parade am Abgrund, lassen an Kraft wünschen und werden von der Belanglosigkeit des Stadtbildes erdrückt!
Diese schlecht improvisierten Pläne von W.Wenders, zeigen, dass er schon seit langem seine große Aura als Filmmacher verloren hat.

Er kann nicht improvisieren, und seiner Logik sieht man das peinliche Nachdenken an, mit der er versucht, etwas Originelles machen zu wollen, anders gesagt, man sieht die Absicht und ist verschnupft!
Man versteht, wie gefährlich es sein kann in der Stadt zu filmen, die Stadt ist nicht immer das beste Bühnebild! Hat er die schlechten Ideen aus Hollywood mitgebracht?
Pina -Wuppertal ist nicht Paris-Texas, und die Zeit der Engel im Himmel über Berlin ist vorbei!
Daneben gefilmt, Herr Wenders! Es lebe Pina Bausch!



Drapée
De ma robe
Rouge,
J’attends
Le monstre.
A-t-il choisi ?
Ou hésite-il
Encore ?
Quelle est ma vie,
Quel sera mon sort ?



Je porte ce corps,
Dans mes bras,
Abandonné.
Dernier refuge
Avant la mort,
Avant la
Résurrection…



L’ombre
M’attire,
La lumière
Me retient…



Avalée par
L’ombre,
La lumière lutte
Désespérément ;
La vie ne tenant
Qu’à un fils..



Je plonge.
Je découvre
L’horreur
Ou
Le néant…



Poupée
Inconsolable,
Raidie,
Transie d’effroi.
Noyée dans
D’innombrables
Mains
Et de gestes
Effrontés…




Est-t-elle vivante ?
Pinçons-la !
Rira-t-elle
Ou
Pleura-t-elle ?



Quel charme
Dans l’immobilité
De mains farouches
S’agitent
Sans vergogne…



Que cache- t-elle donc
À nous, les mâles ?
Sa robe si fine
Nous séduit…



Elle s’écroule,
Évanouie,
Sans défense.
Le mâle est fait…



Je suis jeune,
Je suis danse…



Nous voilà,
Joyeux !
Nos cœurs
Exultent.
Nous embrasons
L’espace…



Les couleurs
Nous hantent,
Nous nous dissolvons
Dans un seul
Mouvement…









Enterrée vivante,
De sombres nuages
S’abattent
Sur ce corps
Meurtri…

Est la lumière ?



Le printemps déjà
Nous a surprit,
Nous saluons
Sa fraicheur…



Nous suivrons
Le rythme
Des saisons ;
L’hiver,
De nos gestes
Au printemps,
Pour applaudir
L’été et
Pleurer l’automne…





L’hiver,
Nous grelottons
Bien fort.
Gardons les rires,
Avançons…



De ce rocher
Je me lève
En homme.
Prométhée
Délivré, ainsi
Je
Me nomme…



Je suis fragile,
Je me recroqueville
Dans la carapace
De mon cœur…



Fragile,
Je reste
Dans mes mouvements,
Devant cette
Roche, si dure…



Je me joue
Des éléments,
Je rafraîchie
Mes gestes…



Nous gisons
Là,
Et pas ailleurs !
Pourquoi ailleurs,
D’ailleurs ?



Je me présente ;
Souriante,
Comme un chien
Montre ses crocs !
Avez-vous compris ?




Nous sommes
Femmes.
Nous sommes
Fortes.
Voyez nos hanches,
Et nos jambes
Qui nous portent !




Tel un ange,
De blanc vêtue,
J’habite mon
Corps éthéré.
Mes bras
Sont les ailes
De mon âme
En extase…




Devant cette fenêtre
Je respire
La lumière,
Je suis en extase
Devant
L’ombre…




Mon regard
Triste et sensuel
Me trahit…


Oeil von Lynx – Orange 1 mai 2011

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